Le rapport du budget préliminaire de la wilaya de l'année 2017 a suscité beaucoup d'interrogations et de critiques de la part de certains élus de l'APW de Constantine, lors de la session tenue hier au siège de la wilaya à la cité Daksi. Plusieurs intervenants ont pointé du doigt le programme mentionné dans ce rapport, qui, d'après eux, manque de précision. Nadir Amireche, élu FLN, a été le premier à signaler le manque de détails importants concernant les dépenses financières mentionnées dans le rapport exposé. Pour lui, il y a certaines dépenses superflues et certains volets cités ne répondent pas aux nouvelles directives du développement économique, vu la conjoncture actuelle du pays dont la première victime est le simple citoyen. «Nous n'avons pas des études pratiques sur les différents projets. Il y a des budgets énormes attribués sans savoir comment ils seront dépensés ou orientés», a-t-il déclaré, en axant sur les subventions des activités culturelles et sportives estimées à 4 milliards de centimes. «Je préfère garder un milliard et orienter le reste vers d'autres projets d'utilité publique. L'année précédente, on a octroyé 5 milliards pour ces activités, dont 3 milliards pour les clubs du MOC et du CSC. Pourtant ils sont gérés par des sociétés privées», poursuit-il. D'autres intervenants ont estimé qu'au moment où les citoyens ont besoin d'infrastructures d'utilité publique, les autorités locales s'amusent à dépenser des milliards pour équiper des sièges de daïra et la réhabilitation du siège de la wilaya. Ils ont souligné que les aides accordées aux communes et certains secteurs ont été mal orientées. D'autres ont avancé les cas des communes ayant des ressources, comme Constantine et El Khroub, qui ont bénéficié d'aides, contrairement au communes pauvres de Beni Hmidene et Messaoud Boudjeriou. Une autre élue a soulevé la non-prise en considération des avis des commissions de l'APW concernant les problèmes qui se posent dans la wilaya. «Par exemple, le problème de la rue Tatache Belkacem a été signalé par nos commissions en 2013, malheureusement on n'intervient qu'après les dégâts», a-t-elle regretté. Après tout ce débat et ces critiques, le budget sera finalement adopté à la majorité.