Des élus de l'APW de Constantine ont estimé que le budget de la wilaya octroyé à plusieurs projets est mal orienté, relevant une mauvaise gestion dans la réalisation de certains projets d'utilité publique. C'est suite à la présentation, hier, lors de la session de l'APW, du rapport du budget annuel et des enveloppes allouées aux équipements, que trois élus issus du FFS, du PT et du RND ont exprimé leur désapprobation, en rappelant l'état désastreux dans lequel se trouvent les projets dont a bénéficié la wilaya de Constantine, où l'on compte, selon eux, plusieurs projets qui n'ont pas vu le jour, alors que 23 opérations ont été simplement annulées. Selon les intervenants, qui réclament des rapports beaucoup plus détaillés sur les activités des secteurs de la jeunesse et des sports, la culture et les affaires religieuses, ces projets perdus sont un véritable gâchis pour la wilaya. «J'ai été étonnée en lisant ce rapport qui manque de beaucoup de détails sur le transfert et l'utilisation de l'argent, ainsi que des précisions sur les projets. En plus quand j'ai lu qu'il y a un excédent de 6 milliards de dinars dans le secteur de la jeunesse et des sports, au moment où les jeunes manquent de lieux de détente et de divertissement, j'ai été complètement déçue. Ceci sans parler des autres secteurs. Nous parlons de grands projets, alors que les préoccupations de base des citoyens sont négligées», a souligné l'élue du FFS, Souad Sassi. Pour sa part, Hichem Chelghoum, élu du Parti des travailleurs (PT), a exigé plus de détails et de précisions sur les différents projets et la destination des budgets. Il a affirmé que tout devrait se faire d'une manière plus claire afin de pouvoir débattre le budget et apporter des propositions pour améliorer les conditions de vie des habitants de la wilaya. Au fil des années, les sessions de l'APW semblent se répéter, avec les mêmes rapports qui reviennent, et les mêmes chiffres qu'on rabâche sans réels objectifs, alors que la stagnation continue de ronger les projets vitaux. Il faut signaler que cette session a été marqué par le peu d'intérêt au débat manifesté par des élus et des directeurs qui se sont mis à «danser» dès le départ précipité du wali.