Le retour au calendrier initial, à savoir un baccalauréat en cinq jours, est justifié par «le stress et l'angoisse» exprimés par les élèves. La ministre de l'Education nationale s'est expliquée hier sur le «réaménagement» introduit dans l'application de la refonte du baccalauréat. Le retour au calendrier initial, à savoir un bac en cinq jours, est justifié par «le stress et l'angoisse des élèves». «Il ne s'agit pas d'un recul», argue Mme Benghebrit, estimant qu'un travail de clarification doit être fait à l'adresse des candidats au bac sur ce qui va être entrepris dans la refonte qui «ne constitue pas la priorité dans le secteur». «L'immensité de l'angoisse valait cet effort de revenir à l'ancien calendrier», a-t-elle souligné lors de son passage hier sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Pour mme Benghebrit, «il y a un consensus au niveau du gouvernement qui sera présenté prochainement au Conseil des ministres». Et d'enchaîner : «Il faut le quitus à tous les niveaux.» Le «réaménagement» introduit dans l'organisation de cet examen est détaillé dans le calendrier qui sera distribué aux lycéens, explique la ministre. Concrètement, les élèves n'auront pas plus de deux matières par jour. L'ouverture des centres d'examen se fera à 9h au lieu de 8h. La formule maintient les deux sujets au choix, avec un allègement des sujets et une révision de la forme des exercices et des barèmes selon les matières. «Il ne s'agit pas d'un bac à la carte», insiste la ministre. Elle trouve «excessive» la réaction de certains partenaires du ministère ayant dénoncé «la concession» du département devant les revendications des élèves après une «rentrée agitée». Un travail de clarification et d'explication doit être réalisé à l'adresse des élèves pour appliquer les différentes propositions constituant la réforme du bac, d'ailleurs «longuement discutée» avec le partenaire social et les universitaires et autres spécialistes de la pédagogie, a expliqué, par ailleurs, l'invitée de la rédaction de la Chaîne III. Cette série de propositions qui entrera en application de «manière progressive» consiste, précise Mme Benghebrit, en la réduction de la durée de l'examen à 3 jours, mais l'application de cette mesure nécessite l'introduction du contrôle continu des matières secondaires à travers la prise en compte de la fiche de synthèse. «Des explications doivent commencer très tôt et un dialogue avec les élèves doit être mené dès la 2e année secondaire», insiste la ministre, qui estime que l'introduction de la fiche de synthèse pourrait se faire en 2021. Des mesures draconiennes pour sécuriser le Bac L'occasion était également pour la ministre d'aborder la réforme de l'Office national des examens et concours (Onec). La sécurisation du site de l'Onec ainsi que le processus d'élaboration des sujets des différentes étapes de l'examen figurent parmi les mesures prises au lendemain du scandale des fuites ayant entaché la session 2016 de cet examen. Un travail se fait actuellement sur la révision des circulaires régissant le fonctionnement de cet organisme pour parer aux failles pouvant permettre d'éventuels actes de fraude pour la prochaine session de cet examen, explique la ministre. «Des mesures draconiennes sont prises en coordination avec le ministère de l'Intérieur et d'autres parties du gouvernement pour sécuriser l'examen à tous les niveaux», souligne également Mme Benghebrit, qui explique que les centres d'examen seront dotés de brouilleurs de réseaux pour empêcher le partage des sujets et autres formes de fraude facilitées par les nouvelles technologies de la communication.