Si pour les citadins l'utilisation du gaz naturel est chose normale, pour les montagnards, il représente un grand pas vers le développement. Ainsi, les chanceux qui en profitent sont enviés par leurs voisins qui continuent de se chauffer au mazout ou au bois. Ces derniers jours, la fête bat son plein aux quatre coins de la commune. Après une attente de plusieurs années, Aourir et Tasga Melloul, deux villages de la commune de Aïn El Hammam, à 50 km au sud-est de Tizi Ouzou, viennent de bénéficier, enfin, du gaz naturel. Depuis une semaine, c'est le branle-bas de combat dans les villages concernés, qui sortent brusquement de leur torpeur. Les rues sont plus animées que jamais. Ce sont des employés de Sonelgaz et des plombiers, qui se hâtent pour terminer les installations intérieures inachevées ou pour procéder à une réparation de dernière minute. Les bénéficiaires, plusieurs centaines de familles, ne veulent pas attendre plus longtemps. «L'hiver est à nos portes et, cette année, nous voulons accueillir la neige sans aucune appréhension», nous confie un villageois, qui a déjà branché sa cuisinière et son réchaud de chauffage au gaz naturel. Ainsi, après Tillilit, raccordée le 1er novembre dernier, Aourir et Tasaga Melloul bénéficient enfin de cette commodité. Il ne reste plus qu'Ighil Boghni, Aït Ailem et Ouaitslid pour que tous les foyers de la commune de Aïn El Hammam rangent leurs bonbonnes de gaz butane et leurs scies à bois de chauffage.