Un projet de construction de 55 logements a été lancé au lieu dit Naar Kerroum, dans le cadre du développement rural et dont le coût est estimé à 650 millions de centimes. Les résidents ont profité de cette opportunité pour parler au wali, en visite d'inspection et de travail effectuée pour s'enquérir de la situation de certains travaux en cours de réalisation ou pour le lancement de nouveaux projets déjà inscrits. Ils ont demandé le raccordement au gaz naturel et l'alimentation en eau potable. Un fellah interrogé s'explique : « nous sommes handicapés par l'absence d'eau et de gaz, pourtant nous sommes sur la RN6, à 3 km du chef-lieu de wilaya. » Pour le quartier périphérique du commandant Mejdoub, 78 logements ont été alimentés en gaz et la Sonelgaz s'est évertuée à brûler la torchère pour montrer les bienfaits de la modernité. Les riverains qui ont passé une nuit blanche lors des fortes pluies qui se sont abattues sur la ville, la veille, réclament des logements décents. Bon nombre d'habitations ont été submergées par les eaux, certains résidents ont abandonné leurs gîtes pour se réfugier dans des endroits plus sécurisés. Un citoyen visiblement abattu nous invite à visiter sa masure : murs fissurés, patio récemment inondé et l'eau qui dégoutte de partout au vu des traces indélébiles laissées par la giboulée. Pour l'autre site que nous avons visité, un projet de viabilisation et d'amélioration du cadre de vie est inscrit dans la cité des beaux logis et concerne 1 019 logements. Le coût de réalisation est estimé à plus de 124 millions de dinars. Lutter contre ces inondations Pour la nouvelle cité Hai Zitoun, l'entreprise Khaldi Mohamed a été désignée pour effectuer les travaux relatifs à la voierie et à l'assainissement. L'aménagement extérieur de la cité est inscrit pour notamment la réfection des trottoirs et des murs de soutènement. Le plan du collecteur de rejet proposé pour la cité des 1 000 logements a été confié à l'APC de Saida. La cité Boukhors verra dans un avenir proche la réalisation d'une polyclinique dotée de toutes les commodités. Cependant, un responsable d'un bureau d'études a clairement expliqué au wali que le choix du terrain ne convient pas, compte tenu de son emplacement exposé à toutes les intempéries. A travers les différents quartiers que nous avons visités, que ce soit à El Badr, la cité du 5 juillet ou à El Nasr, les citoyens ont souligné le problème des avaloirs, des caniveaux, des murs de soutènement ou du système de drainage pour lutter contre ces inondations qui surviennent dès les premières pluies. Il ressort de cette visite que les diverses défaillances et anomalies constatées ne sont pas le fruit du hasard : « c'est la responsabilité des bureaux d'étude et des diverses entreprises chargées de la réalisation de ces projets », nous dira un responsable sur les lieux. Le wali a clôturé cette visite par une séance de travail à l'APC de Saida où les différents directeurs de l'exécutif ont présenté leurs rapports.