Les services de sécurité ont procédé récemment à l'arrestation de 26 gardiens de parking illicite. L'opération a permis de recenser quelque 25 aires de stationnement anarchique. Malgré l'importance et l'utilité de ce genre d'opérations, il convient de signaler que cela reste insuffisant, car le nombre de «parkingueurs» qui exercent dans l'illégalité est ahurissant. Aucun quartier de la capitale n'échappe au diktat de ces gardiens autoproclamés qui, en plus d'exploiter l'espace public à des fins lucratives, imposent des tarifs exorbitants. L'exemple illustrant cette situation qui relève du déconcertant ne manque pas. À Sidi M'hamed dans le quartier des Groupes, des jeunes exploitent la moindre portion de trottoir. Ils n'hésitent pas à menacer les automobilistes peu enclins au paiement. Il leur arrive également de percevoir les droits de stationnement à l'avance. Les automobilistes se retrouve dans la plupart du temps face à des jeunes gens agressifs et sans scrupules, le plus souvent grisé par l'effet de la drogue. Pas plus tard que le mois passé, un jeune automobiliste a été mortellement poignardé par un gardien de parking anarchique à Ouled Fayet. Ne voulant pas s'acquitter des droits de stationnement, un autre automobiliste a été frappé par une machette et a rendu l'âme sur le champ. En dépit des opérations d'éradication de ce phénomène menées par les services de sécurité de temps à autres, les rues attenantes au centre commercial Le Printemps, dans la commune de Mohammadia, sont toujours sous l'emprise des gardiens de parking. Notamment la rue qui se trouve en face de l'entrée du centre commercial. Des jeunes armés de gourdins intimident les automobilistes et les obligent à s'acquitter de droits de stationnement. Les services de sécurité ont, dans un passé récent, arrêté nombre de gardiens de parking anarchique. A peine la vigilance relâchée que ces mêmes «parkingueurs» ont réoccupé les mêmes endroits, «Nous avons cru que c'en était fini avec les gardiens de parking. Mais ces derniers sont tous revenus», confie un habitants des abords du centre commercial. Et de poursuivre : «Ils sont revenus parce qu'il n'y a pas un travail de suivi. Il faudrait que les pouvoirs publics maintiennent la pression jusqu'à la disparition totale de ce phénomène. Le moindre relâchement et synonyme de retour des parkingueurs.» Les pouvoirs publics avaient initié une opération d'envergure afin de régulariser les gardiens de parking anarchique en les organisant dans le cadre de coopératives. Cependant, la création de parking doit être appropriée car «on ne peu pas imposer aux résidents des immeubles de payer le parking alors qu'ils se garent sous leurs appartements», confie un résident.