Enfin ! C'est le soulagement dans la banlieue ouest d'Alger après l'inauguration officielle de la ligne ferroviaire électrifiée Birtouta-Zéralda par le président Abdelaziz Bouteflika. Opérationnelle à partir d'aujourd'hui, cette ligne tant attendue est une véritable échappatoire pour les habitants des villes côtières contraints, pendant de longues années, à subir le stress des embouteillages infernaux sur l'autoroute Zéralda-Dar El Beïda, encore plus par l'ancienne route côtière traversant plusieurs communes d'Alger. Sur une distance de 21 kilomètres, avec plusieurs ouvrages d'art sur une double voie électrifiée, cette nouvelle ligne desservira plusieurs communes, à savoir Birtouta, Ouled Chebel, Tessala El Merdja, Douera et Rahmania à travers cinq gares : Birtouta, Tessala El Merdja, Sidi Abdallah, le pôle universitaire de Sidi Abdallah et Zéralda-Ville. D'une capacité de 50 000 voyageurs/jour, à raison d'un train chaque demie heure, le trajet Alger-Zéralda sera parcouru en 40 minutes au lieu d'une heure et demie, voire plus de deux heures par la route, aux heures de pointe. Ce projet inauguré hier est en fait une extension de la ligne Alger-Blida. Ainsi la ligne Alger-Zéralda desservira au quotidien, y compris les week-ends et jours fériés, 13 gares en aller-retour. Il s'agit de Agha, les Ateliers, Hussein Dey, Caroubier, El Harrach, Gué de Constantine, Aïn Naâdja, Baba Ali, Birtouta, Tessala El Merdja, Sidi Abdallah, Sidi Abdallah-université et Zéralda. En plus d'assurer le désengorgement des villes côtières de l'ouest d'Alger, y compris celles dépendant de la wilaya de Tipasa, cette nouvelle ligne apportera une valeur ajoutée à la région et participera pleinement au développement du tourisme. Pour ce qui est des horaires, le premier train démarrera de la gare d'Agha à 5h10, et le dernier à 19h15. De Zéralda, le train commencera à siffler à partir de 6h15 ; le dernier voyage est prévu à 20h15. Pour rappel, cette ligne aurait dû être opérationnelle à partir du 1er novembre, mais son inauguration a été reportée à la commémoration des manifestations du 11 Décembre. Cette nouvelle desserte, qui devait être livrée en décembre 2015, a connu plusieurs retards depuis la proclamation de l'utilité publique de ce projet, en 2008. Des expropriations sont, entre autres, la principale raison de ces retards. Les travaux ont été réalisés par l'entreprise nationale Infrafer et l'entreprise turque Yapi Merkezi.