La direction du port de Béni-Saf a décidé de renvoyer à janvier, soit dans deux semaines, l'entrée en application de la taxe de 500 DA et 100 DA pour chaque entrée d'un camion frigo ou d'un véhicule particulier. Elle a reculé face à la détermination des mareyeurs, qui ont observé un sit-in à l'entrée de l'enceinte portuaire et l'intervention des armateurs voyant leur cargaison de poissons risquer de se putréfier. Ces derniers ont envisagé l'alternative de livrer à l'avenir leur pêche au port de Bouzedjar. En effet, en ce dernier, aucune taxe de ce genre n'est prélevée sur les mareyeurs. Il est vrai que ce port relève de la même entreprise de gestion du port d'Oran. Celui de Beni Saf dépend de l'entreprise gérant Ghazaouet, où curieusement la taxe en question n'a pas été introduite. Selon Mankouri Djilali, président de la fédération de la pêche relevant de l'UCGA, il s'agirait apparemment d'un test opéré dans le but de faire passer dans l'esprit cette nouvelle taxe avant son éventuelle généralisation : «On voit mal comment un tel prélèvement puisse n'être applicable qu'à Beni Saf. Il serait perdant sur toute la ligne avec Bouzedjar dans son voisinage immédiat».