La coopération entre l'Algérie et le Vietnam n'est pas très importante en termes de volume d'échanges. Le record a été atteint en 2014 avec de 250 millions de dollars, pour régresser en 2015 en se limitant à 235 millions de dollars. L'ambassadeur de la République socialiste du Vietnam, Pham Quoc Tru, se dit disposé à apporter son expérience au profit de l'Algérie dans ses négociations avec l'OMC. Il l'a déjà signifié au directeur général chargé des affaires économiques au ministère des Affaires étrangères et il l'a réitéré, mercredi dernier, lors d'une rencontre avec des opérateurs économiques de Béjaïa, invités par la Chambre de commerce de la Soummam. Pham Quoc Tru a dirigé la délégation vietnamienne auprès de l'OMC pour l'adhésion de son pays à l'Organisation mondiale en janvier 2007. «Je pourrai moi-même partager avec mes collègues algériens sur ce que je sais dans les négociations avec l'OMC», a-t-il dit. «Nous sommes prêts à partager nos expériences», a ajouté l'ambassadeur, qui a transmis, à l'occasion, le soutien de son pays dans ce dossier. «Nous soutenons sans condition l'Algérie pour devenir membre de l'OMC», a-t-il déclaré. La coopération entre les deux pays n'est pas très importante en termes de volume d'échanges. Le record a été atteint en 2014 avec de 250 millions de dollars, pour régresser en 2015 en se limitant à 235 millions dollars. Pour les 11 mois de 2016, on est à 244 millions de dollars, ce qui donne un taux de croissance de 10% par rapport à la même période de l'année passée. Essentiellement, ce sont les téléphones portables, le café, le riz et les produits aquatiques vietnamiens qui sont proposés sur le marché algérien. Les importations vietnamiennes à partir de l'Algérie sont «modestes», selon le conseiller commercial de l'ambassadeur, Hoang Duc Nhuan : 138 millions de dollars d'exportations contre près d'un million d'importation à partir de l'Algérie. «Nous encourageons à importer davantage de l'Algérie», a affirmé le conseiller commercial, qui situe les potentialités d'échanges dans plusieurs secteurs comme les produits agroalimentaires et les services. Le Vietnam importe de notre pays de l'aliment du bétail, des produits pharmaceutiques et des minerais. Mais l'investissement que l'on considère comme le «symbole de coopération réussie» entre les deux pays est dans les hydrocarbures. Il s'agit de l'exploitation du gisement pétrolier de Bir Seba, productif depuis août 2015, qui donne aujourd'hui 18 000 barils/jour. Il a été mis en œuvre en 2003 avec un investissement total de 1,260 milliard de dollars. La compagnie vietnamienne PVEP détient 40%, Sonatrach 25% et la compagnie thaïlandaise PTTE 35%, selon la présentation qui en a été faite par le conseiller commercial, qui n'évoque pas la règle des 51/49%. Pour les opérateurs économiques vietnamiens, cette règle est un obstacle. «Nous l'avions dans notre code d'investissement vietnamien il y a une vingtaine d'années, mais réalisant qu'elle constitue un obstacle, nous l'avons éliminée surtout avec l'adhésion à l'OMC. Depuis, les investisseurs affluent», déclare l'ambassadeur, qui souhaite que l'on pense à parfaire le cadre juridique pour renforcer la coopération bilatérale entre les deux pays.