La famille du défunt Hadj Mohamed Tahar Fergani, grand maître du malouf, décédé le 7 décembre 2016, à Paris (France), a lancé un appel pour la création d'une fondation qui portera son nom. «Notre famille, qui espère perpétuer la mémoire du cheikh et porter ses œuvres à la connaissance de la jeune génération souhaite que l'Etat algérien prenne en charge la création d'un musée qui lui sera dédié et dont nous sommes prêts à contribuer pour son enrichissement, avec la contribution de tous ceux qui l'ont connu et côtoyé», a confié à El Watan son fils Salim. Ce dernier nous a fait part de l'autre souhait de la famille pour que le théâtre régional de Constantine porte le nom du défunt maître. Par la même occasion, Salim Fergani a confirmé l'action entreprise par sa famille en faisant don de son célèbre violon au musée national Cirta de Constantine. Un instrument qui date de 1952 et qui est le plus précieux et le plus cher de tous les instruments du cheikh, en plus du fameux djawak (flûte) qui l'a accompagné durant toute sa vie. Pour rappel, une pétition vient d'être lancée sur le web par l'artiste-peintre Ahmed Benyahia, à travers laquelle une proposition a été soumise pour baptiser la salle de spectacles du Zénith du nom du grand cheikh Mohamed Tahar Fergani. Maître du malouf — le répertoire de la musique arabo-andalouse de l'école de Constantine — Mohamed Tahar Fergani est l'un des rares chanteurs à interpréter des compositions sur quatre octaves. Ce qui caractérise Mohamed Tahar Fergani, c'est sa voix exceptionnelle et son coup d'archet. Mohamed Tahar Fergani a des centaines d'enregistrements à son actif et a reçu plusieurs prix internationaux. Il a créé son orchestre et son école à Constantine. Le 18 mai 2008, Mohamed Tahar Fergani avait fêté son 80e anniversaire à l'Unesco, à Paris. Une de ses chansons parmi les plus connues en Algérie est Ed Dhalma (l'injuste) du poète Henni Benguennoune