Faisant le point sur la situation dans sa circonscription près de sept mois après le séisme qui avait frappé la région, Salah Ougad, maire de la commune de Mihoub, se félicite de la qualité de la prise en charge des sinistrés et des édifices publics au niveau de sa municipalité. M Ougad indique que 22 entrepreneurs ont été engagés pour s'atteler à cet immense chantier. «Les établissements scolaires ont été les plus touchés», souligne le maire. «Nous avons 13 écoles primaires qui ont été affectées par le séisme à des degrés divers.» Le président d'APC de Mihoub ajoute que pour certaines structures, les classes ont été carrément démolies et remplacées par d'autres en préfabriqué. «C'est le cas de l'école Khelfi Mohamed, on a aussi une école à Mouzoubia et une autre à Rehaïmia, où on a eu recours au préfabriqué.» A ce recensement, notre interlocuteur ajoute l'école Yahi Brahim, dont la cantine est en voie de reconstruction. Pour ce qui est du lycée Belgherbi Saïd, «il est devenu mieux qu'il n'était avant», se réjouit le P/APC en rassurant sur la livraison prochaine de l'internat et du réfectoire du lycée. «Ils sont en cours d'exécution.» Pour clore le volet scolaire, il déclare : «La rentrée scolaire s'est déroulée dans les temps, on n'a eu aucun problème.» Concernant les cités d'habitation, Salah Ougad précise : «Il y a ceux qui habitent un logement locatif OPGI. C'est donc l'OPGI qui s'est chargé de réparer les logements et les cités touchés. Ils ont été réhabilités et leurs locataires les ont réoccupés. Il nous reste juste 18 logements que l'entrepreneur est en train de finir. Il a un délai jusqu'au 25 décembre pour les terminer.» Pour ce qui est du sort des habitations individuelles, M. Ougad affirme que leurs propriétaires «ont tous récupéré leur argent, sauf ceux qui ne peuvent pas construire». Les enveloppes allouées étaient de 700 000, 300 000 et 150 000 DA en fonction de la classification des dégâts établie par le CTC. S'agissant des familles qui vivent encore sous des tentes dans les camps de toile aménagés pour les sinistrés, le maire assure que ceux qui sont hébergés au niveau du stade seront relogés. «Ils ont tous bénéficié d'un logement. Les logements ont été attribués le mois dernier. On attend que l'OPGI établisse leurs décisions d'attribution. Après, ils n'auront plus qu'à payer et prendre leur clé.» Salah Ougad insiste sur le fait que «la tente est vraiment provisoire». «Elle n'est guère indiquée, surtout que la région est très froide», admet-il. Que n'a-t-on installé des chalets pour héberger les sinistrés, comme cela a été revendiqué par la population ? «Le temps que les chalets soient installés, ils étaient relogés», argue le maire. «Il faut noter que la majorité de ceux qui étaient sous les tentes dans ces camps sont locataires chez l'OPGI. Celui-ci a pris en charge la réfection de leurs logements et ils les ont regagnés. Ceux qui doivent s'occuper eux-mêmes des travaux de réhabilitation de leurs maisons, ont reçu une aide à cet effet. Reste ceux qui ont bénéficié d'un logement et qui attendent juste les décisions d'attribution de l'OPGI. Pour ceux-là, nous exhortons l'OPGI à ne pas tarder dans l'établissement des décisions. La liste des bénéficiaires est à leur niveau. Elle a été contrôlée par la CNL. Si les décisions sont prêtes dans une semaine, ils logeront dans une semaine. L'affaire est donc entre les mains de l'OPGI», a-t-il plaidé. Restent les citoyens qui ont été exclus purement et simplement du dispositif de prise en charge. Explication du maire : «Il faut savoir que le CTC quand il sort, il ne recense pas les familles, il recense la construction endommagée. Celle-ci est généralement au nom du père ou du grand frère.» Une fois le logement récupéré, «les familles qui l'habitaient vont se retrouver dans la même promiscuité». Le maire incite pour ce cas de figure les familles qui s'estiment lésées à constituer un dossier de demande de logement social. «On étudie leur cas et on leur attribuera un logement», promet le P/APC. Quant à l'attribution de l'aide à l'autoconstruction, «la procédure a été facilitée», soutient-il. Il concède que le montant de 70 millions de centimes alloué est insuffisant. «Les prix des matériaux de construction sont en hausse, le coût de la main-d'œuvre augmente. Le maçon, tu ne le trouves pas à moins de 2000 DA par jour. Donc, c'est vrai que cela ne suffit pas. D'ailleurs, c'est pourquoi on parle d'aide», dit-il en appelant à ce que cette aide soit revue à la hausse. Pour résumer, Salah Ougad estime : «On n'est certes pas encore à 100% mais on peut dire que la vie a repris à 95% son cours normal à Mihoub. Les gens étaient partis chez leurs proches, beaucoup ont été louer ailleurs, à Bir Ghebalou, Ain Bessam, Beni Slimane, Blida, Alger… La population était dispersée. Aujourd'hui, on voit que les gens reviennent, les enfants ont repris le chemin de l'école, ils travaillent, les entrepreneurs sont à pied d'œuvre, tout Mihoub est un chantier comme vous le voyez.» L'élu FNA indique en passant que les travaux de raccordement au réseau de gaz de ville ont bien avancé et que la commune, qui souffre d'un manque d'eau endémique, sera raccordée au barrage de Koudiat Acerdoune.