Le wali de Boumerdes Ali Bedrici, a annonc�, en marge de la session extraordinaire de l�APW consacr�e au vote d�une d�lib�ration autorisant des pr�l�vements des terres agricoles aux profits d�implantations de logements et des infrastructures socio�ducatives, que des loyers seront appliqu�s aux chalets qui ont �t� affect�s dans le cadre du social. �Ce loyer sera mod�r� et se rapporte exclusivement aux chalets attribu�s dans le cadre du social�, affirme le wali, qui insiste par ailleurs : �Ce loyer ne concerne en rien les chalets affect�s aux familles sinistr�es et il sera en outre appliqu� uniquement � partir de la date de la d�cision officielle.� Le wali a averti les r�sidants des chalets que des unit�s de l�OPGI seront install�es prochainement, pour, dit-il, g�rer ces sites. Au cours de son point de presse avec les confr�res, Ali Bedrici a inform� son auditoire au sujet de la d�cision de mettre en place une commission destin�e � apurer la situation des chalets et les indemnit�s per�ues, dans les cas av�r�s, par des faux sinistr�s. A ce sujet, une cinquantaine de citoyens ont �t� somm�s, selon la Dlep de Boumerdes, de restituer les sommes injustement per�ues ou non utilis�es dans le contexte pour lesquelles elles �taient destin�es. Les concern�s auraient �t� avis�s que le d�lai pour les remboursements en question est fix� au 2 janvier 2006, faute de quoi des poursuites judiciaires seront engag�es contre eux. Cette commission sera charg�e, selon M. Bedrici, de v�rifier, entre autres, la concordance des d�cisions d�attribution avec les personnes qui occupent ces habitations. �Les indus occupants, notamment ceux qui auraient achet� ou lou� ces habitations seront expuls�s par voie judiciaire�, a-t-il promis. �Nul n�est cens� ignorer la loi. Par cons�quent, on n�a pas le droit d�acheter ni de louer une habitation qui n�appartient pas au vendeur ou au locataire�, at- il ajout�. A ce propos, les autorit�s de la wilaya avaient dans un pass� r�cent pris plusieurs engagements non tenus mais cette fois-ci, semble-t-il, elles ont pris soin de mettre en place un moyen de v�rification puisque d�sormais un syst�me informatique prot�g� de gestion a �t� mis en place au niveau de l�administration centrale de la wilaya. Les informations de ce syst�me ont �t� en outre r�percut�es � travers d�autres administrations, notamment l�Opgi, la Dlep, la CNL impliqu�es dans la gestion des affectations de chalets, d�habitations dans le cadre de relogements et des indemnit�s de confortement ou de reconstruction. L�opinion publique ne manquera certainement pas de s�interroger : le wali ira-t-il jusqu�au bout de l�engagement qu�il avait pris et qu�il continue de clamer clairement en vue d�assainir cette situation ? Ainsi, ce dernier et son administration auraient fort � faire. Et pour cause, des responsables et des �lus locaux qui se sont infiltr�s dans le sillage du programme de l�aide massive de l�Etat en faveur des sinistr�s se sont servis et ont servi leur client�le. Cette intrusion a �t� rendue possible par la pression populaire cons�quente de la confusion v�cue apr�s la catastrophe. De plus, les pouvoirs publics craignant des d�bordements � la veille des �lections pr�sidentielles de 2004 avaient ouvert les vannes des finances et ferm� les yeux sur des abus confirm�s. Il n�est de secret pour personne que les preuves existent. Telles ces villas qui avaient �t� d�molies, dans une commune de l�ouest de la wilaya, par les propri�taires sans rien demander � personne mais que les responsables locaux, avec la complicit� d�un entrepreneur local, n�avaient pas oubli� de facturer � l�Etat pour des dizaines de millions, cet �lu d�une APC qui s�est attribu� six aides � l�installation de 20 000 DA chacune dans deux communes diff�rentes en son nom, celui des enfants et de son �pouse, des listes d�attributaires de chalets �tablis par des individus qui avaient un casier judiciaire charg�, des chalets vendus entre 100 000 et 200 000 DA ou tout simplement lou�s entre 4 000 et 10 000 DA mois. Pis, il y a des habitations en pr�fabriqu� qui servent � leurs b�n�ficiaires de gar�onni�res. Les services de s�curit� n�ont pas manqu� de tirer la sonnette d�alarme � ce propos. Avant la distribution de ces chalets d�autres trafics avaient vu le jour, notamment des arr�t�s de destruction fictives pour pouvoir s�attribuer l�aide � la reconstruction de 100 000 000 de centimes. Des aides ont �t� �galement attribu�es pour le confortement d�habitations... Les exemples sont nombreux. L�impunit� aidant, des responsables continuent, malheureusement, � s�vir. C�est le cas d�un P/APC qui a int�gr� ses proches qui avaient ant�rieurement profit� d�indemnit�s de confortement des b�tisses endommag�es par le tremblement de terre du 21 mais 2003 sur la liste des attributaires de l�aide � la construction du logement rural. Appr�hendant probablement la difficult� de la mission, le wali fait appel au sens civique des vrais sinistr�s qui, dit-il �sont heureusement largement majoritaires�. Et de conclure : �A travers cette commission, nous voulons d�fendre leur dignit�.� Aucun doute que les vraies familles sinistr�es adh�reraient � cette op�ration qui vise des individus qui ont accapar� des aides qui leur �taient destin�es.