Les établissements hospitaliers de la wilaya de Mila souffrent de graves déficits en médecins et paramédicaux spécialisés. Hormis la chirurgie générale, disponible au niveau de tous les hôpitaux de la région, les autres spécialités telles que l'imagerie médicale, l'anesthésie, la réanimation, l'orthopédie et la gynécologie obstétrique sont toujours à la traîne. Figurez-vous, aucun des quatre EPH de la wilaya ne dispose du moindre spécialiste en imagerie médicale. Le dernier rapport de la direction du secteur déplore, en effet, l'inexistence de spécialistes en radiologie, tant dans les plateaux médicaux que paramédicaux des établissements concernés. En gynécologie obstétrique, le secteur compte tout juste six spécialistes inégalement répartis sur les quatre hôpitaux de la région. Quatre de ces praticiens exercent à l'EPH de Chelghoum Laid et deux à celui de Ferdjioua, alors que les EPH de Mila et de Oued Athmania sont, à chaque fois, contraints de transférer les parturientes, dont l'état présente des complications, au CHU Ben Badis de Constantine, faute d'un plateau médical et paramédical spécialisé. En chirurgie orthopédique, le tableau n'en est pas moins sombre. Ni l'hôpital des 120 lits de Chelghoum Laid ni celui des 40 lits d'Oued Athmania ne disposent de spécialistes en la matière. Les six chirurgiens orthopédistes dont dispose le secteur sont employés à l'hôpital de Mila et à celui de Chelghoum Laid (2 et 4 praticiens respectivement). Pis, l'action des 16 chirurgiens toutes spécialités confondues exerçant dans les EPH de Mila et de Ferdjioua est rendue totalement obsolète en raison de l'inexistence d'anesthésistes et de réanimateurs dans ces deux structures, les deux spécialités étant incontournables en amont et en aval de toute intervention chirurgicale.