Une vingtaine d'enfants souffrants de malformation génitales ont bénéficié d'une prise en charge chirurgicale entre le 25 et le 27 décembre courant à l'hôpital Mohamed Boudiaf de Ouargla. Présidée par le Pr Hicham Choutri, l'équipe médicale du CHU de Sétif a programmé cette nouvelle série d'opérations chirurgicales qualifiées de « très délicates », dans le cadre du jumelage entre les deux établissements hospitaliers. A Illizi, des praticiens du CHU Hassani Issâad de Béni Messous ont mené la semaine dernière des consultations et des interventions chirurgicales au niveau de l'hôpital Targui Ouantimidi et l'Etablissement de santé de proximité (EPSP) d'Ibn Sina du chef-lieu de la wilaya d'Illizi. Cette opération qui s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la convention de jumelage inter-hôpitaux, intervient quelques jours après celle conduite par 14 praticiens du CHU de Tizi Ouzou visant à promouvoir la médecine de proximité. 19 CHU de référence Ces jumelages qui touchent les principaux hôpitaux des hauts plateaux et du sud ont été instaurés par l'arrêté ministériel du 16/02/2014 fixant les modalités de mise en œuvre de la politique de jumelage qui a vu la concrétisation plusieurs conventions entre 19 hôpitaux universitaires et hôpitaux du Sud ou des Hauts-Plateaux. A noter que certains CHU sont conventionnés avec plusieurs établissements tandis que certains hôpitaux du Sud ont signé des conventions de jumelage avec plusieurs CHU dans diverses spécialités. Cette politique a motivé une mobilisation très soutenue par les associations de la société civile dont certaines prennent en charge les médecins en déplacement afin de promouvoir les échanges. Le sud, parent pauvre de la santé Le jumelage profite d'autant plus aux malades de la région qu'elle palie quelque peu aux difficultés d'accès aux soins et services de santé spécialisés dues à l'éloignement et à la faiblesse de la capacité hospitalière de la région sud qui demeure la plus faible du pays avec 1,6 lits/ 1000 habitants. Selon le Pr. Larbi Abid chirurgien à l'hôpital de Bologhine à Alger et auteur des déserts médicaux ou inégalités territoriales en matière de répartition de l'offre de soins, «Le déséquilibre dans l'offre de soins ne concerne pas seulement les structures de santé mais également la ressource humaine puisque 70 % des médecins spécialistes du secteur public sont concentrés dans les wilayas siège de villes de faculté de médecine ». Les statistiques montrent en effet que sur les 6893 médecins spécialistes installés en cabinet, ils sont 2 fois plus nombreux dans la région Nord que dans la région des Hauts-Plateaux et 3 fois plus que dans la région Sud.