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Les chiffres du plagiat ne sont pas représentatifs de la réalité
Moustafa Youcef El Naggar. Professeur à l'université d'Alexandrie (Egypte)
Publié dans El Watan le 28 - 12 - 2016

Professeur de microbiologie et de biotechnologie et vice-doyen des études supérieures et des affaires de recherche à la Faculté des sciences de l'université d'Alexandrie en Egypte, Moustafa Youcef El Naggar est l'auteur de plusieurs travaux dans sa spécialité.
Ses articles scientifiques et ses contributions ont été publiées dans des revues nationales, régionales et internationales. En plus des conférences nationales et internationales, il a supervisé plusieurs magistères et thèses de doctorat.
Il est impliqué dans plusieurs projets de recherche. On lui a décerné la médaille d'argent d'encouragement scientifique pour les chercheurs les plus distingués en 2002 à l'Université d'Alexandrie. Il est le réviseur des revues les mieux classées et a expertisé des articles pour la revue Critical Review in Biotechnology, (Etats-Unis d'Amérique). Il est membre de la Fédération européenne de biotechnologie et d'autres sociétés scientifiques.
Il est actuellement membre du comité de rédaction de J. Single Cell Biology et de J. Biotechnology & Biomaterials (Omics Group, Etats-Unis) et membre du comité de rédaction et rédacteur en chef du Journal for Science de l'Université de Taibah, publié par Elsevier Publisher. Il est également membre du Comité international sur l'éthique des publications (COPE). Il a bien voulu nous accorder cet entretien en marge de la journée d'étude internationale, intitulée «La publication internationale et le plagiat, critères de réussite et limitation des tentations», organisée récemment à l'université des Frères Mentouri de Constantine.
Comment peut-on définir le plagiat à l'université ?
Le plagiat scientifique est tout simplement le fait de faire passer le travail ou la pensée des autres pour son propre travail et pour sa propre pensée.
Comment évaluez-vous la situation dans les universités arabes ?
Les universités arabes, à l'instar des autres universités dans le monde ne sont pas en marge de ce qui se passe dans les enceintes des universités internationales. Le phénomène du plagiat dans les publications scientifiques n'est pas seulement limité aux universités arabes. Comme c'est le cas dans les universités d'une manière générale, il y a certains cas qui vont à l'encontre de l'éthique de la publication scientifique.
Mais ces cas, comparativement au nombre de travaux publiés dans les revues internationales, représentent une proportion assez élevée. Alors que, comparativement au volume de la publication dans d'autres endroits dans le monde, ils ne reflètent que des situations isolées plutôt qu'une pratique systématique. La plupart des situations de plagiat qui sont découvertes sont le résultat d'une méconnaissance des différentes significations du plagiat dans la publication internationale et elles surgissent de manière non préméditée.
Avez-vous des chiffres sur ce phénomène ?
Les chiffres et les proportions représentant le plagiat ne peuvent être une référence définitive au regard de leur changement au quotidien. De plus, certaines revues internationales ne peuvent déclarer les cas identifiés qu'après une vérification minutieuse et cela prend énormément de temps. Il y a également d'autres cas qui ne sont pas déclarés pour diverses raisons, ce qui laisse les chiffres non représentatifs de la réalité du terrain. Toutefois, il est possible d'estimer le taux des travaux plagiés dans le monde arabe entre 5 et 10% parmi ceux qui dérogent aux règles de l'éthique de la publication scientifique.
Quels sont les moyens à donner à nos étudiants pour éviter ce fléau ?
Tout simplement être honnête, en utilisant le travail personnel à chaque fois que cela est possible. Il faut comprendre la différence entre la «connaissance commune» et les idées «originales». Faire les choses correctement et suivre sa conscience. Il est nécessaire aussi d'utiliser des citations de référence et demander l'aide de son mentor.
Quel est le taux de publications des chercheurs arabes dans les revues internationales ?
Le taux de publications scientifiques dans les revues scientifiques internationales indexées varie entre 30 et 40% et ce taux peut augmenter et diminuer d'une spécialité à une autre et d'un domaine de recherche à un autre.
Quelles sont les entraves qui se présentent lors de la publication ?
Les difficultés de la publication scientifique dans des revues internationales ont plusieurs causes, parmi lesquelles la hausse des coûts de la publication dans certaines revues. Ce qui représente un obstacle matériel très important pour certains chercheurs. Ajoutons à cela les exigences de la publication dans des revues classées et indexées qui nécessitent un rehaussement du niveau de la recherche scientifique et de ses concepts. Ce qui peut aussi constituer parfois une autre entrave, c'est le manque de moyens de la recherche et de laboratoires en plus de la longueur du temps requis pour la publication scientifique et l'absence d'une expérience suffisante chez les jeunes chercheurs.
Comment évaluez-vous les publications des chercheurs arabes à l'échelle internationale ?
Les publications des chercheurs arabes évoluent ces derniers temps au niveau international d'une manière positive suite à l'amélioration des infrastructures de la recherche scientifique, à l'ouverture sur les centres de recherche internationaux et également au transfert des savoir-faire. Il y a lieu de noter que les jeunes chercheurs qui visitent ces instituts scientifiques mondiaux innovent et inventent grâce aux moyens de recherche très développés. Ils maîtrisent parfaitement leurs usages et s'adaptent à eux. Ils contribuent même à leur développement.


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