Il y a deux mois, une minicentrale photovoltaïque expérimentale, d'une capacité de 30 KW, a été mise en service dans l'enceinte de l'Uraer de Ghardaïa. Composée d'un système de miroirs Fresnel, cette mini-centrale expérimentale est un véritable laboratoire d'idées et une plate-forme d'échanges et de réflexion autour de la maîtrise de la transition énergétique du fossile vers le solaire. Tout comme sont inscrits sous l'intitulé «projet 2021», deux sites de centrales de production d'énergie électrique en exploitant l'énergie solaire, pour constituer une réserve d'énergie, sont en phase de lancement dans la région. Seulement, selon les spécialistes que nous avons consultés, «pour amorcer le développement du secteur des énergies renouvelables et contribuer à faire de ce secteur un puissant moteur de croissance de l'économie, il y a nécessité d'abord de rendre compatibles les référentiels pédagogiques entre spécialistes, d'actualiser les connaissances et de s'imprégner des nouvelles technologies». Pour rappel, le programme national de développement des énergies renouvelables, adopté en 2015, a fixé à l'horizon 2030 une puissance totale de 22 000 MW dédiés à la seule consommation locale. Il prévoit de mettre en œuvre un large éventail de filières technologiques, où le photovoltaïque et l'éolien se tailleront la part du lion, avec respectivement 13 575 MW et 5010 MW. Le reste étant réparti entre le thermo-solaire, la biomasse, la cogénération et la géothermie énergique couplée à la diversification économique, qui doit favoriser de nouvelles filières industrielles et offrir ainsi à l'économie un levier de croissance et de création d'emplois. Tout un programme.