Après des baisses consécutives enregistrées en 2015, la production algérienne globale des hydrocarbures a progressé au 3e trimestre de l'année 2016, comparativement à la même période de 2015, voire 2016. Selon des données fournies par l'Office national des statistiques (ONS), reprises hier par l'APS, à l'exception du raffinage du pétrole brut, la production totale des hydrocarbures, sur la période allant de juillet à septembre 2016, a progressé de 1,4%, par rapport à la même période de 2015, alors qu'elle avait reculé de 2,4% au deuxième trimestre 2016, par rapport au même trimestre de 2015. Par catégorie de production d'hydrocarbures, celle du pétrole brut et de gaz naturel a augmenté de 3,6% au 3e trimestre 2016 (contre une hausse de 0,5% au 2e trimestre). Quant à la liquéfaction du gaz naturel, la production a grimpé de 0,2% au 3e trimestre de l'année écoulée, alors qu'elle avait dégringolé de 20,7% au trimestre qui l'avait précédé. Il convient de rappeler que sur l'année 2015, cette activité a décéléré de 4,5% : -17,7% au 1er trimestre 2015 (par rapport au 1er trimestre 2014), +10,2% au 2e trimestre (par rapport au 2e trimestre 2014), -4,3% au 3e trimestre et -5,9% au 4e trimestre 2015. Pour l'activité de raffinage de pétrole brut, elle a augmenté de 5% au 1er trimestre 2016. Sur l'année 2015, cette activité a baissé de 2,4% : -8,9% au 1er trimestre 2015 (par rapport au 1er trimestre 2014), -6,1% au 2e trimestre (par rapport au 2e trimestre 2014), +1,5% au 3e trimestre et +3,9% au 4e trimestre 2015. En revanche, au 3e trimestre 2016, cette activité a connu des contre-performances en enregistrant une baisse de l'ordre de 6,1%. Globalement, concernant la production totale des hydrocarbures sur les 9 premiers mois de 2016, l'Office des statistiques précise qu'elle a enregistré une hausse de 0,8% par rapport à la même période de 2015. Ainsi, de janvier à septembre 2016, la production de pétrole brut et de gaz naturel s'est accrue de 1,2%, tandis que le raffinage de pétrole brut s'est amélioré de 1,1%. Cependant, la liquéfaction de gaz naturel a baissé de 1,7% sur les 9 premiers mois, en raison de la forte chute de cette activité enregistrée au 2e trimestre (-20,7%). Interrogé récemment sur l'évolution de la production d'hydrocarbures, le PDG de Sonatrach, Amine Mazouzi, s'est voulu rassurant et optimiste en affirmant que «l'ère de la stagnation est derrière nous». La production d'hydrocarbures est désormais «dans une phase de croissance», a-t-il affirmé. Selon l'agence Reuters, qui cite un document de Sonatrach, la production de gaz devrait passer à 141,3 milliards de mètres cubes en 2017, puis 143,9 milliards de mètres cubes en 2018, avant d'atteindre le seuil de 150 milliards de mètres cubes en 2019. En 2020, la production devrait sensiblement augmenter, à 165 milliards de mètres cubes. Quant au pétrole, Sonatrach devrait produire 75 millions de tep en 2017, ainsi qu'en 2018. Puis la production devrait repartir à la hausse, à 77 millions de tep en 2019, avant d'augmenter à 82 millions de tep en 2020.