La majorité des chauffeurs de taxi desservant les grandes cités de la ville, telles que Merj-Eddib et du 20 Août 1955, surtout, ont observé, hier, une journée de grève. Pour se faire entendre, ils ont garé leur véhicule non loin de l'entrée du siège de la direction des transports de la wilaya. Rencontrés sur les lieux, des représentants des grévistes n'ont pas manqué d'exprimer leur courroux en dénonçant les dernières mesures prises par la directrice des transports. «Contrairement aux usages, la directrice nous a officiellement signifié que dorénavant, on ne pourra plus sortir de nos lignes respectives et qu'on devra se contenter de faire le va-et-vient entre le point de stationnement de nos cités et la place du 1er Novembre, faute de quoi nous encourrons des sanctions», témoigne l'un des chauffeurs de taxi. D'autres ont estimé que cette décision n'a aucun sens. «Comment doit-on réagir lorsqu'un usager, en dehors de nos dessertes habituelles, vient nous demander de le déposer dans d'autres lieux de la ville», se demandait-il. Profitant de ce mouvement, les chauffeurs de taxi ont greffé d'autres revendications professionnelles, comme l'augmentation des tarifs des places, vu l'augmentation du prix du carburant. Ils ont également dénoncé la persistance de la direction des transports à exiger de chaque doubleur éventuel, de déposer une non-affiliation. «Ça ne se fait qu'à Skikda. Comment ose-t-on demander une non-affiliation à un doubleur qui travaille ailleurs, mais avec un salaire mensuel insignifiant ne dépassant même pas les 20 000 DA, comme si cette somme pouvait le faire vivre lui et sa famille ?» Des tentatives ont été faites pour recueillir les déclarations de la directrice des transports, mais comme d'habitude, elle est restée «absente».