Les citoyens de Boufarik ont été étonnés de constater dans certains quartiers des anomalies touchant les noms de martyrs. Après la numérisation de l'état civil, des passeports, des cartes d'identité nationales, l'Etat a ouvert un nouveau chantier qui concerne la baptisation et la numérotation des rues, des édifices et des places publiques, et ce, depuis 2015. Cette opération va servir de plate-forme au recensement général de la population et de l'habitat (RGPH), qui est réalisé tous les dix ans. A l'instar des autres communes, à Boufarik, la baptisation et la numérotation des lieux et édifices publics ont atteint un taux de 80%. Ainsi, il y a 70 grandes plaques noires, portant une inscription couleur or pour les établissements et institutions, tous secteurs confondus (éducation, sport, jeunesse…), 520 plaques bleues de baptisation des différentes artères de la ville, ainsi que 4200 petites plaques de numérotation. Des plaques erronées Dans plusieurs quartiers, où les plaques ont été accrochées, les Boufarikois ont été étonnés de constater que beaucoup d'anomalies touchent les noms de martyrs, telle la rue Arabdiou Omar et non Arabdiou Abdelkader, ainsi que la plaque d'une cité portant le nom du chahid Iguernellala et non Iguenellala. «Au lieu de bien contrôler ces plaques, on a fait un travail approximatif, alors qu'il fallait un suivi rigoureux des travaux entrepris», s'insurge un citoyen boufarikois. Ces opérations constituent une exigence des villes modernes pouvant contribuer à l'amélioration des conditions de vie des citoyens et leur facilitant l'accès aux services, en plus de l'attribution d'une identité aux rues et édifices en tant que base nationale de données, mais dans les normes les plus absolues, avec doigté et avec des personnes connaissant très bien leur ville, ce qui ne semble pas être le cas à Boufarik.