Le taux de chômage repart à la hausse. Selon l'Office national des statistiques (ONS), le taux de chômage a atteint 10,5% en septembre 2016 (contre 9,9% en avril 2016) avec 1,272 million de personnes sans emploi. Selon les chiffres repris par l'APS, cette hausse a nettement affecté les femmes et les diplômés de l'enseignement supérieur. L'ONS note que la population en chômage a atteint 1,272 million de personnes en septembre (contre 1,198 million de personnes en avril), composée de 792 000 hommes (contre 790 000 en avril 2016) et de 479 000 femmes (contre 408 000). Le taux de chômage était de 8,1% chez les hommes en septembre 2016 (contre 8,2% en avril 2016) et de 20% chez les femmes (contre 16,5%). Il est précisé que le taux de chômage atteint par cette dernière catégorie est le plus élevé de ces dix dernières années. L'enquête a constaté des disparités «significatives» selon l'âge, le niveau d'instruction et le diplôme obtenu. Pour les personnes âgées de 25 ans et plus, le taux de chômage est de 7,9% avec un taux de 5,7% chez les hommes et de 16,2% chez les femmes. Quant au taux de chômage des jeunes âgés entre 16 et 24 ans, il a augmenté à 26,7% en septembre dernier (contre 24,7% en avril dernier). Par niveau de qualification, il est observé que la hausse enregistrée dans le taux de chômage a concerné davantage les personnes ayant un niveau d'instruction supérieur. Le taux de chômage des diplômés de l'enseignement supérieur a augmenté à 17,7% en septembre dernier (contre 13,2% en avril), celui des diplômés de la formation professionnelle à 13% (contre 12,1%), alors que le taux de chômage des personnes sans diplôme a baissé à 7,7 % en septembre (contre 8,3% en avril). L'enquête de l'ONS précise qu'au sein de la population en chômage, près de 45% sont des personnes non diplômées (570 000 chômeurs), 28,2% sont des diplômés de l'enseignement supérieur (358 000) et 27% sont titulaires de diplômes de la formation professionnelle (343 000 chômeurs). Il est indiqué que les chômeurs de longue durée (cherchant un emploi depuis une année ou plus) constituent 66,4% de la population en chômage. La part des chômeurs qui acceptent des emplois inférieurs à leurs aptitudes professionnelles est de 75,3%, emplois ne correspondant pas à leur profil pour 74,4%, des emplois pénibles pour 26,7% et des emplois mal rémunérés pour 75,8%. Selon les critères adoptés par l'ONS, les chômeurs sont les personnes qui ne travaillent pas, disponibles pour travailler et qui sont à la recherche d'un emploi. Le rapport de l'Office indique qu'il existe aussi une population située dans le «halo du chômage» — personnes en âge d'activité (16 à 59 ans), qui déclarent être disponibles à travailler mais qui n'ont pas effectué des démarches pour chercher un emploi durant le mois précédant l'enquête effectuée. Cette catégorie de population a atteint 797 000 personnes en septembre 2016 (dont 54,6% sont des femmes) qui se caractérisent par leur faible niveau d'instruction : 68,8% n'ont aucun diplôme, alors que 61,3% n'ont pas dépassé le cycle moyen. Les moins de 30 ans en constituent près de 52% alors que près de 77% sont âgés de moins de 40 ans. L'ONS précise dans son enquête reprise par l'APS qu'en septembre 2016 le nombre de la population active étant l'ensemble des personnes en âge de travailler et disponibles sur le marché du travail, qu'elles aient un emploi ou qu'elles soient en chômage. S'agissant de la population occupée (personnes ayant un emploi), elle a été estimée à 10,845 millions de personnes en septembre 2016, contre 10,895 millions de personnes en avril. Cette population est composée de 8,933 millions d'hommes (82,4% de la population occupée) et de 1,912 million de femmes (17,6%). La courbe du chômage, telle que déterminée par l'ONS, dont les techniques et les résultats sont parfois battus en brèche par des spécialistes ou même des représentations syndicales ou partisanes, connaît une évolution en dents de scie ces derniers mois. Une hausse a ainsi été enregistrée une année auparavant (septembre 2015), où le taux de chômage a atteint 11,2% contre 10,6% pour la même période de l'année 2014. La courbe s'est inversée quelques mois après, le même organisme a noté dans un rapport qu'en avril 2016 le taux de chômage était en baisse à 9,9%.