Dans le cadre du Festival du théâtre arabe, qui se tient simultanément à Oran et à Mostaganem, une série d'ateliers de formation est prévue dans cette dernière wilaya, en vue de parfaire les talents des jeunes artistes versés dans le 4e art. Dans cette optique, quelque 200 participants prendront part, aujourd'hui, au conservatoire de musique de Mostaganem, aux 10 ateliers dirigés par 11 encadreurs venus de différents pays arabes, et ce, du 12 au 17 janvier. Ces apprentissages sont axés notamment sur les techniques de l'actorat, avec le professeur Nadra Amran de Jordanie, mais aussi les techniques de réalisation, avec Salim Sanhadji de Tunisie, le maquillage et les masques par Yasser Sif de Bahrein, les mimes avec Saïd Salama de Palestine, le théâtre pour les comédiens souffrant de handicap, avec Noureddine Zioual du Maroc, le théâtre et le changement, dirigé par les professeurs Khaled d'Egypte et Lyna Abyadh du Liban, le théâtre et le patrimoine, avec Aziz Khayoun d'Irak, le théâtre pour enfants, avec Khaled Eltarifi de Jordanie, et les deux ateliers d'écriture pour adultes et enfants, dirigés par Bouketir Douma et Ayad Elssalami de Tunisie et d'Irak. Les apprenants, qui sont des étudiants et comédiens des pays arabes, participent à cette toute première expérience. «A mon sens, les ateliers de Mostaganem sont le plus important point de toute cette manifestation. Cela permettra, en dépit de la courte durée, aux apprenants de côtoyer des connaisseurs et des hommes de théâtre expérimentés, mais aussi cela élargira leur champ de vision», a déclaré l'auteur Aziz Khayoun. De son côté, Lyna Abydh nous a confié que son objectif est d'essayer de montrer aux stagiaires comment moderniser nos pièces classiques, afin qu'elles soient en adéquation avec l'actualité. «Il est insensé de parler du temps médiéval en faisant fi de toutes les problématiques de notre époque.» Interrogé sur l'absence d'un atelier réservé aux journalistes dans la critique théâtrale, vu qu'actuellement la majorité des journalistes qui commentent les pièces sont spécialisés dans la culture en général, ce qui ne fait pas d'eux des connaisseurs dans le quatrième art, les encadreurs ont répondu à l'unanimité que «cela est une très bonne idée». «On va la noter pour la proposer à l'instance arabe afin qu'elle soit appliquée durant les prochaines éditions.»