Les importantes chutes de neige enregistrées durant les dernières douze heures à Souk-Ahras ont causé des perturbations dans le trafic routier et isolé des dizaines de hameaux notamment dans les communes de Mechroha, Ouled-Driss et Aïn-Zana. Dans un premier bilan des services de la Protection civile, l'axe routier Aïn-Seynour-El-Magfel (route nationale n° 16) a connu une fermeture momentanée et d'importantes perturbations à cause de la chaussée glissante dans certains endroits et inaccessibles dans d'autres. Les routes nationales 20 et 82 ont été fermées dans certains axes à la circulation routière pour cause d'intempéries. Les communes du sud de la wilaya et les routes nationales 80 et 81 reliant la wilaya de Souk-Ahras à celle de Guelma ont connu les mêmes perturbations. À noter que dans les communes précitées, des dizaines d'écoliers n'ont pu se déplacer vers les établissements scolaires et la majorité des écoles ont affiché un état néant de présence parmi les élèves et les enseignants. Un autre problème a été soulevé par un enseignant de l'école Dib Tayeb : «Aucune prévision n'a été faite s'agissant de telles situations (…) nos élèves sont restés sans chauffage à cause d'une panne des poêles à mazout, et ce bien avant ces intempéries (…) nous avons cotisé pour l'achat des bonbonnes de gaz butane». Cette situation est partagée par les élèves des CEM de Mechroha, Aïn-Zana, H' nencha et bien d'autres. Hier encore, plusieurs cas d'infiltration d'eau dans des bâtisses publiques et privées ont été signalées dans divers endroits et ce sont évidemment les constructions les plus récentes et les habitations précaires qui en ont été affectées. «À Bouchehda, Ezaatria dans la commune de Ouled Driss ou à mechta Nacer et Erremila dans la commune de Aïn-Zana ou encore à Guigba ou Dakhla dans la commune de Mechroha, des pères de familles ont du se déplacer à dos d'animaux vers les autres agglomérations à cause de l'importance des chutes de neige», a indiqué un visiteur. Le carrelage flottant des trottoirs, les avaloirs obstrués, les eaux stagnantes et les effritements des façades ont complété le décor. Au petit matin, les malades mentaux et les SDF, déguenillés, affaiblis par le froid et la faim, sillonnaient encore la ville et apportaient par leur présence un démenti palpable aux « professionnels » de la chose humanitaire, aux faux dévots et à toutes ces structures budgétivores, la DAS comprise.