Les légumes, notamment la pomme de terre, la tomate, la carotte, le navet et l'oignon,coûtent cher. Dans les marchés de fruits et légumes, le prix de la pomme de terre frôle les 65 DA le kilo et pourrait connaître de nouvelles augmentations dans les jours qui viennent. Les prix élevés de tous les produits agricoles demeurent, depuis plusieurs semaines, le souci majeur des populations des différentes régions de la wilaya de Mascara. Les légumes, notamment la pomme de terre, la tomate, la carotte, le navet et l'oignon, deviennent relativement inaccessibles. Dans les marchés de fruits et légumes, le prix de la pomme de terre frôle la barre des 60 à 65 DA le kilo. «Le prix pourrait connaître une augmentation dans les jours à venir», nous fait savoir un commerçant du marché des fruits et légumes de la route de Selatena à Mascara. Et d'ajouter : «Les autres légumes ne sont pas en reste puisqu'ils doivent connaître le même sort que la pomme de terre.» Sur les étals de ce marché, la courgette est affichée à 120 DA, la tomate et la carotte se vendent respectivement à 150 et 120 DA le kilo, le navet à 150 DA et les oignons 50 à 60 DA. Les prix de certains légumes ont purement et simplement doublé. Durant la même période de l'année 2016, les prix étaient abordables. La pomme de terre était cédée à seulement 20 DA/kg, la tomate ne dépassait pas les 60 DA, le navet, la carotte et l'oignon étaient vendus respectivement à 60, 30 et 20 DA. Un commerçant de Mamounia a expliqué les causes de cette hausse vertigineuse, en cette période d'austérité budgétaire, par ces termes : «Tous les produits agricoles qui sont exposés viennent du sud du pays, c'est comme si notre wilaya, dite à vocation agricole, ne cultivait que le persil et la salade verte !» De son côté, un agriculteur de la région de Ghriss a indiqué que «de nombreux fellahs, faute de ne pouvoir supporter les dépenses, ont réduit les superficies de culture des légumes, notamment la pomme de terre». Selon notre interlocuteur, les facteurs qui sont à l'origine du recul de la production et de l'augmentation des prix sont, entre autres, la mauvaise qualité des engrais et des produits de traitement, la cherté des semences et autres dépenses importantes. Cette déclaration a été même confirmée par une source de la direction des services agricoles (DSA) de Mascara, qui a annoncé qu'une production de 1,8 million de quintaux de pomme de terre hors saison est prévue, soit une chute de 700 000 quintaux par rapport à l'année précédente.