Plus de 100 affaires en justice ont été engagées par l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) de Boumerdès contre des locataires pour non-paiement du loyer depuis des dizaines d'années. D'autres affaires sont en cours et connaîtront sûrement le même verdict en faveur de l'office. Le directeur de l'OPGI, M. Moualhi, a révélé qu'environ «1 milliard de dinars constituent le montant des créances détenues par son office». Il a également avoué que la plupart des locataires concernés habitent les sites de chalets, dont le montant du loyer est de 1 500 DA par mois. Le même montant est perçu auprès «des commerçants dont certains ne s'acquittent pas de leur loyer», a-t-il indiqué. Ces derniers sont également touchés par des affaires en justice pour le même motif. En effet, des citoyens habitant des chalets ont reçu des mises en demeure par voie d'huissier pour s'acquitter de la redevance locative. Ils avaient exprimé auparavant leur refus de payer en mettant en avant l'état d'insalubrité des chalets dont la durée de vie avait été dépassée et la démission de l'office de ses missions de gestionnaire, dont l'absence se fait remarquer à tous les niveaux des sites OPGI (cages d'escalier, bennes à ordures, étanchéité, environnement, etc.). Ils avaient exigé plutôt leur relogement dans un habitat décent. Mais l'OPGI s'abrite derrière le prétexte de la «modique somme du loyer». Au rythme des réalisations des logements destinés aux habitants des chalets, il y a des risques pour que la liste «des justiciables» s'allonge. D'ailleurs, le directeur de l'OPGI a annoncé une vaste opération de recensement «des mauvais payeurs», qu'ils soient particuliers ou commerçants.