C'est à l'arbitre seychellois Bernard Camille qu'est revenue la mission de résoudre l'équation complexe de la deuxième journée du groupe B de cette CAN 2017, Algérie -Tunisie, ce chaud et passionnant derby maghrébin porteur d'un enjeu capital en gain. Même si lors du premier contact entre les joueurs des deux équipes, à l'échauffement, rien ne laissait présager un futur affrontement. Evidemment, la réalité du terrain est tout autre. C'est ce qui a été vérifié dans le jeu où il fallait prévenir, à chaque contact, le feu. Justement, éviter le clash, là est la mission de l'arbitre dans sa prise en main du match. Lors du salut d'usage sur la ligne, Bernard Camille serrant la main à Mahrez et accompagnant notre «pépite» des yeux était interprété comme un bon signe. L'entrée en matière de l'arbitre a été correcte. Deux avertissements ont été signifiés à Guedioura (14') et Meftah (30') bien justifiés. Seulement, il fallait également signifier la même sanction à Benyoussef (31') qui a retenu Slimani par le maillot. A la reprise, M'sakni (comme à son habitude) aidé par Mandi a dévié le ballon dans les filets d'Asselah. Ghoulam, sur une mauvaise remise, commet une faute de débutant sur un attaquant tunisien qui, sur penalty, double la mise. L'arbitre n'a pas cessé de rappeler à l'ordre les joueurs des deux équipes dans le souci de faire barrage au désordre. Il a continué à surveiller de près les empoignades entre défenseurs tunisiens et attaquants algériens, en ayant à l'œil les provocateurs. Henni, à la 90', redonne de l'espoir sans diminuer les déboires. En conclusion, même si sa désignation (encore une fois) a soulevé des vagues, Bernard Camille a dirigé les débats sans pression et sans chercher les passe-droits. Les Aigles de Carthage ont su endormir les Fennecs durant toute la première période. Le tort des Verts a été de les suivre dans cette logique.