Des dizaines d'habitants du quartier Ilalouthen, situé à l'entrée sud de la ville de Naciria, ont fermé hier les sièges de l'APC et de la daïra, empêchant les fonctionnaires et de nombreux citoyens d'y accéder. Les protestataires ont recouru à cette action pour réclamer le raccordement de leur habitation au réseau de gaz naturel, précisant que leur quartier n'a bénéficié d'aucun projet de développement. «Nous sommes oubliés. Notre quartier relève du chef-lieu, mais il n'est raccordé ni au réseau de gaz de ville ni à celui d'eau potable. Pourtant, les réseaux qui alimentent les autres cités de la ville passent à une centaine de mètres de nos maisons», s'indigne un manifestant. Hormis l'Etat civil, tous les autres services de la commune et de la daïra ont été paralysés. Les habitants ont refusé de se réunir avec les autorités locales. Le chef de daïra les a rassurés que leurs foyers vont être branchés au gaz dans le cadre du projet devant alimenter les villages d'Iwaryachen et Aït Slimane. Un projet qui est bloqué depuis plusieurs mois en raison des retards enregistrés pour le payement des entreprises engagées. Mais les protestataires ne croient pas aux promesses des responsables locaux et exigent la venue du directeur de l'énergie et des mines pour lui soumettre leur revendication, a-t-on expliqué. Il est à noter que le gaz de ville se fait désirer dans de nombreux autres quartiers de la localité. Plus de 38% des foyers de la commune ne sont pas desservis en cette énergie. S'agissant du problème d'AEP, un élu à l'APC affirme que la cité en question a bénéficié d'un projet dans ce sens. Néanmoins, précise-t-il, l'entreprise désignée pour sa réalisation a résilié son contrat avec la direction de l'hydraulique, le maître d'ouvrage. Vers midi, les sièges de l'APC et de la daïra étaient toujours fermés par les protestataires.