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«Nous avons pris en compte les demandes légitimes des autorités algériennes» Jean-Christophe Quémard. Directeur Afrique et moyen-orient au sujet de l'usine peugeot
Beaucoup d'encre a coulé ces derniers mois au sujet du projet d'usine PSA en Algérie. La signature du protocole d'accord d'implantation de cette usine était prévue lors de la visite de l'ancien ministre français de l'Economie, Emmanuel Macron, à Alger, en avril 2016, avant d'être reportée. Le groupe PSA a adopté un plan industriel pour la région Afrique et Moyen-Orient qu'il décline au Maghreb avec trois projets d'usines d'assemblage. Si au Maroc, la construction d'une usine, qui entre dans le plan industriel adopté par le groupe PSA pour le Maghreb, avance plutôt bien, le projet algérien n'est toujours pas validé par le gouvernement. Pourtant, le patron du groupe Condor, Abderrahmane Benhamadi, l'un des partenaires dans ce projet, a révélé, il y a quelques semaines, que «le projet d'usine Peugeot en Algérie a été complètement ficelé et n'attend plus que le feu vert des autorités algériennes pour amorcer la phase de construction du site». Sur Jeune Afrique de cette semaine, le patron de la région Afrique et Moyen-Orient du groupe PSA, Jean-Christophe Quémard, abonde dans le même sens : «Le projet construit avec nos partenaires privé et public est sur la table du gouvernement depuis six mois, il y a eu quelques allers-retours, depuis nous avons pris en compte les demandes légitimes des autorités qui souhaitent industrialiser leur pays, bénéficier de transferts de technologie et favoriser l'emploi local. Nous attendons leur décision, je suis prêt à prendre l'avion pour Alger.» Et si «le plus dur est passé», pour paraphraser le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, qui s'exprimait sur le sujet au mois de décembre 2016, pourquoi ce projet est-il encore bloqué ? Fait-il face encore à une quelconque contrainte ? Surtout lorsque qu'on sait que du côté équipementiers qui devraient accompagner cette usine dès son démarrage afin d'assurer un taux d'intégration appréciable, la question ne se pose pas. Il y a eu en effet l'annonce de l'arrivée de cinq équipementiers, dont Faurecia, filiale du groupe PSA et principal fournisseur de ses usines en pièces. Reste donc la signature de l'accord final pour l'implantation de cette usine et la balle est dans le camp du gouvernement. L'usine du groupe PSA en Algérie compte, outre le groupe Condor et un laboratoire pharmaceutique comme associés, et aspire atteindre une capacité de production de 100 000 véhicules/an (25 000 unités la première année). Un terrain de 100 hectares lui a été dédié à Oued Tlélat (Oran), et quatre modèles — Peugeot pick-up, Peugeot 208 et 301 ainsi que la Citroën C-Elysée — y seront assemblées.