Les crevasses sont à l'origine des innombrables crevaisons de pneus et des détériorations des suspensions de véhicules de différents tonnages. Décriée depuis fort longtemps, la situation du réseau routier de la capitale des Hauts-plateaux se dégrade de jour en jour. Les nids-de-poule, les trous et crevasses n'épargnent aucun quartier d'une cité qui tombe en décrépitude. Piétons et automobilistes font face quotidiennement à ce grave problème, qui n'en finit plus. Perdurant depuis de longs mois, cette situation se transforme en un grave et onéreux problème économique. D'autant plus que ces trous et crevasses, qui n'offusquent pas les responsables concernés, sont à l'origine des innombrables crevaisons de pneus et de détérioration des suspensions de véhicules de différents tonnages. Importées à coups de devises fortes, ces pièces, parmi tant d'autres, occasionnent d'énormes pertes au Trésor public, obligé une fois de plus de supporter la négligence de ces entreprises, bénéficiant pourtant d'un très grand marché. Au lieu d'honorer leur contrat, celles-ci se distinguent par le travail bâclé. Ayant salué l'opération de renouvellement des canalisations d'eau potable, les Sétifiens déchantent. D'autant plus que les chargés de l'opération, qui ont éventré plus de 30% des 130 kilomètres concernés par le projet, n'ont pas jugé utile de remettre en l'état la chaussée. Et dire que ce point est inscrit sur le cahier des charges. Malheureusement, ces clauses ne sont toujours pas respectées. Les engagements de l'ex-directeur des ressources en eau, ayant à maintes reprises déclaré que l'entreprise en charge du dossier allait remettre en l'état la chaussée n'ont pas été suivis de faits concrets, au grand regret des habitants incommodés. «L'état des routes démontre clairement que la ville a bel et bien touché le fond de l'abîme. Après avoir éventré des chaussées, l'entreprise s'inscrit aux abonnés absents. Le silence des gestionnaires de la ville a donné le coup de grâce à l'agglomération, qui n'a plus les apparences d'un chef-lieu de wilaya. Il ne faut plus avoir peur des mots, la ville est à tous points de vue livrée à elle-même. Sans risque de se tromper, les actuels locataires de l'Hôtel de Ville n'ont pas fait mieux que leurs prédécesseurs», tonnent des citoyens de Bouaroua, Lahchama, Birgai et Ladjnan, pour ne citer que ces quartiers, où la boue prend le dessus sur le bitume, qui a coûté, faut-il le rappeler, les yeux de la tête à la collectivité. Pourtant non concerné par la rénovation des adductions et les travaux du tramway, l'état du réseau routier des autres espaces de la ville n'est guère reluisant. La responsabilité de la commune, qui se cache derrière les procédures administratives, est entière. Pour extirper la ville de Sétif de la gadoue, les responsables à différents niveaux vont-ils y mettre le holà ?