Les citoyens ne cessent de dénoncer le manque d'entretien des routes. Il suffit de faire un tour dans les quartiers périphériques de la ville pour constater de visu que le réseau routier secondaire est dans un état des plus déplorables. Les tronçons d'Edemine, El Mizab sont les exemples les plus fulgurants de cette dégradation avancée des routes qui ne fait que s'empirer, plongeant davantage les usagers dans un long calvaire. C'est le même topo à Oueld Ziri, Serijette, Oued El Bir, Larmane, El Haout, Zeraoula, Bardoua Cheraka, les routes dans ces quartiers populeux, si on peut appeler ça des routes, sont à peine carrossables par endroit, à la limite de l'impraticabilité, avec des nids de poule, des trous béants et des crevasses causées par les travaux d'AEP, de gaz de ville et les interminables fuites d'eau qui ont, faut-il le signaler, contribué grandement à la détérioration de la chaussée ou plutôt ce qui restait du bitume. A Serijette, le réseau routier est également délabré depuis des années, les travaux du réseau d'AEP et ceux du gaz de ville y sont pour beaucoup. Comble d'ironie, après avoir défoncé la chaussée, les entreprises responsables de cette dégradation ne daignent même pas remettre les lieux en l'état comme c'est le cas à Sidi Amar où l'on a procédé à la rénovation du réseau AEP sur une distance de 18 km. La route de Larmane, qui a bénéficié récemment d'une opération de revêtement, est aujourd'hui dans un piètre état. «Les entreprises n'ont jamais engagé des travaux de remise en l'état de la chaussée après l'avoir complètement défoncée», s'insurge un citoyen et d'ajouter : «D'ailleurs, même les débris sont abandonnés sur place. Et l'on se demande pourquoi à chaque goutte de pluie, les canalisations des eaux pluviales sont obstruées, les égouts débordent et les routes se transforment en bourbier». Pourtant, ces entreprises chargées de travaux souterrains sont tenues de remettre la chaussée en l'état. La règlementation prévoit même des sanctions à l'égard des récalcitrants. Mais ceux qui font appliquer la réglementation ne voient peut-être pas ces défaillances. Toutefois, fait remarquer un citoyen, pour un embranchement individuel d'AEP ou de gaz de ville, si les travaux empiètent sur la chaussée, le citoyen doit au préalable payer une somme conséquente à la mairie pour éventuellement la remise en l'état de la chaussée. Et de s'interroger : «Est-ce que les entreprises sont soumises à la même réglementation ?». L'état déplorable du réseau routier de l'ensemble des quartiers périphériques, hormis ceux fortement représentés autour de la table de délibération, pénalise grandement les citoyens. Ces derniers sont confrontés, pendant les beaux jours, aux désagréments dus à la poussière et pendant les jours de pluie à ceux liés à la présence de boue et de gadoue. Aussi, ils souffrent du manque de transport en commun. A Edemine, les transporteurs publics refusent carrément d'emprunter la route délabrée. Le même problème risque de se poser à Sidi Amar. Ils (les transporteurs) considèrent que ces routes défoncées causent de gros dommages à la suspension et la pneumatique de leurs véhicules. Devant cette situation qui risque de s'aggraver, les citoyens sont sidérés par l'attitude des élus qui affichent une indifférence légendaire vis-à-vis des doléances des citoyens. «S'ils ne sont pas capables d'assumer leur responsabilité, ils savent ce qu'ils doivent faire», fulminent des citoyens.