Près de 120 élues locales d'Oran, Mostaganem, Sidi Bel Abbès et Béchar prennent part, entre le 1er et le 5 février, à une formation en leadership et management électoral. La rencontre qui se tient au Sheraton est organisée conjointement par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales et l'entité ONU-femmes. Le but visé concerne le renforcement de l'effectivité de l'égalité entre les femmes et les hommes en Algérie. Ce programme, prévu entre 2015 et 2018, a par ailleurs reçu le soutien financier du gouvernement de la Belgique. A l'échelle nationale, l'objectif tracé est d'atteindre, d'ici fin mars, le renforcement des compétences de 700 femmes élues à travers des regroupements en sous régions déjà organisés ou qui le seront à Alger, Tizi Ouzou, Sétif, Ouargla, Chlef et Constantine. «Le programme de coopération entre le gouvernement algérien et l'entité ONU-femmes était tracé sur trois axes dont un devait concerner principalement la participation politique des femmes à travers des cycles de renforcement de capacités des élues pour aboutir à un développement local sensible au genre», explique Imane Hayef, coordinatrice nationale de l'entité des Nations-Unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes. Seulement, le programme tracé au départ a démarré un peu tard, coïncidant ainsi avec l'approche de la fin de mandat des assemblées actuelles. «Puisque cela ne servait à rien de former les élues locales sortantes sur la gestion du développement local, le ministère a donc estimé que ce serait plus intéressant d'essayer de former celles qui désirent se représenter afin de les aider ou de les outiller en matière de leadership, de communication et de management de campagne électorale», ajoute la même représentante. Des experts nationaux et internationaux prennent en charge la formation qui, pour le premier jour, devait porter sur le système électoral, ses aspects financiers et les dernières réformes apportées en Algérie. «Un des experts qui devait intervenir sur les notions de leadership, de communication et de marketing politique n'a pas eu son visa à temps et ne pourra donc pas, comme ce fut le cas à Alger et Tizi-Ouzou, débattre avec les élues présentes à Oran de cet aspect nouveau développé surtout dans les pays anglo-saxons», regrette Imane Hayef qui n'exclut pas le retour au programme tracé au départ dès le début du mandat prochain.