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A l'issue de sa visite au chantier du CAA, le ministre de la Culture a bien voulu répondre aux questions d'El Watan Azzedine Mihoubi. Ministre de la Culture
AzzeDine Mihoubi. Ministre de la Culture A l'issue de sa visite au chantier du CAA, le ministre de la Culture a bien voulu répondre aux questions d'El Watan Monsieur le ministre, l'Alecso n'a pas encore versé de l'argent à l'Algérie comme cela a été convenu au départ, car le CAA concerne tous les pays arabes et finalement c'est notre pays tout seul qui a financé jusqu'à maintenant ce projet ? Pourquoi me posez-vous cette question qui me met dans l'embarras (rires) ?. L'Algérie a honoré ses engagements pris en 2003 à Nouakchott. Lors de la dernière réunion des ministres arabes de la Culture qui vient de se tenir à Tunis, l'Algérie a fait un exposé détaillé sur l'état d'avancement des travaux de ce centre. L'Algérie a répondu à toutes les questions inhérentes à ce centre et nous avons donné des explications sur les différents angles de ses objectifs. Prochainement, une décision sera prise à l'égard de cet immense joyau du secteur de la culture du monde arabe, maintenant notre pays a réalisé ce qui lui a été demandé par les pays arabes. Je reviens à ma question, mais alors qui empêche l'Alecso de participer financièrement, comme le stipulent les accords de la décision d'attribution de ce projet à l'Algérie en 2003 ? Non, non, il faut retenir que l'Algérie a honoré ses engagements. Sachez aussi qu'il y a d'autres projets culturels, pas uniquement le Centre arabe d'archéologie. Le problème ne se pose pas pour le paiement. Maintenant, il reste le statut juridique relatif à la création de ce centre. Il faut mettre en place tous les mécanismes, afin que chaque pays arabe y participe. Je vous dis que prochainement des décisions seront prises. Comme vous le savez, chaque pays arabe est confronté à ses crises internes. Nous assistons à la destruction des sites archéologiques, des monuments historiques et culturels, vous avez des exemples en Syrie et en Irak. Notre souci, c'est la préservation de ces sites et monuments. Au nom du président de la République, je viens de participer à une conférence à Abou Dhabi, où nous avons débattu de la menace qui plane sur les patrimoines culturels arabes dans les pays qui sont confrontés à des conflits armés. Notre pays est richement pourvu en sites et patrimoines culturels, mais qui ne sont pas menacés. Le CAA est un atout considérable pour protéger et préserver ces patrimoines culturels. Par conséquent, notre pays est aujourd'hui disposé à abriter tous ces patrimoines culturels des anciennes civilisations qui sont menacés de disparition dans les pays arabes en conflit, afin qu'ils soient préservés pour les générations futures. Vous avez instruit les responsables pour que le CAA ne soit pas uniquement confiné dans la recherche et la préservation des sites archéologiques arabes, mais sera ouvert à tous les objets culturels des civilisations passées des pays arabes ? En effet, nous ne voulons plus parler d'une seule civilisation arabe. Tous les pays arabes avaient fait face pratiquement aux mêmes civilisations depuis l'Antiquité, y compris toutes les formes de colonisation. Nous allons créer un maillage entre ce Centre arabe d'archéologie et les centres universitaires algériens qui disposent de filières ayant un lien avec la culture. Le fait que ce centre se trouve à Tipasa, une ville déjà riche en sites archéologiques et monuments historiques, est un avantage considérable. Cela permet aux étudiants et aux scientifiques d'élargir les fouilles et les recherches sur les sites. Pour le second volet de ma réponse, nous venons de signer une convention avec une fondation des Emirats arabes unis, constituée par des frères intellectuels émiratis, qui aiment notre pays, afin de créer un centre des biens culturels et historiques pour notre pays. C'est une carte qui concerne toutes les wilayas. Elle sera conçue grâce à l'utilisation optimum de l'outil informatique. Ce projet est entièrement financé par cette fondation sans contrepartie. Ce sera un atout pour le développement culturel et touristique de notre pays. Il suffit aux touristes de cliquer sur le nom d'une ville et vous aurez toutes les informations culturelles, historiques et cultuelles sur cette ville que vous comptez visiter. Si vous voulez, c'est du marketing. Nous voulons exporter cette image qui illustre les richesses culturelles et historiques de notre pays. Pour ce point précis, nous sommes en retard et nous allons nous rattraper. Pouvez-vous nous donner une date pour l'inauguration de cette importante infrastructure culturelle et scientifique érigée à Tipasa? Impossible de vous donner une date. J'aurais bien voulu que ce centre de recherches soit opérationnel depuis l'année dernière. Je préfère que le délai soit retardé, mais que les travaux soient de très bonne qualité au lieu de le terminer dans la précipitation, pour revenir sur le site et faire des travaux de réparation et de colmatage. Il faut retenir que ce CAA sera une plus-value pour l'Algérie en général, mais surtout pour Tipasa, qui deviendra une destination prisée.