L'Union pour le changement et le progrès (UCP) a décidé de ne pas présenter de candidat aux prochains scrutins. Une décision adoptée à l'unanimité des membres de son conseil national, réunis le 4 février à Alger. «Ce n'est pas un boycott, mais une abstention», a tenu a précisé Hadj Cherif Chorfi, en charge de la communication du parti. Si l'ancienne magistrate Zoubida Assoul assure ne pas craindre le combat, elle reconnaît ne pas être en mesure de mener la bataille. En effet la décision de l'UCP est la conséquence de plusieurs facteurs, dont certains touchent à l'organisation des élections et d'autres inhérents au parti. Créée en 2012 lors d'un congrès constitutif, avant de se voir remettre un agrément une année plus tard, l'UCP est un jeune parti, sa présidente refuse le qualificatif de «microscopique», qui n'est toujours pas implanté sur tout le territoire national et ne peut présenter des candidats dans les 48 wilayas. «Je reconnais que, pour l'heure, nous ne sommes structurés que dans une vingtaine de wilayas», a affirmé la présidente. «Nous progressons avec nos propres moyens pour que l'UCP soit présent sur tout le territoire national», a-t-elle ajouté. Le parti aurait pu recourir à des personnalités extérieures, venues faire acte de candidature, à l'approche des élections, pour combler son déficit de représentativité à l'échelle nationale, mais Zoubida Assoul s'y est refusée. «Pas question pour nous d'aller récupérer des gens pour les mettre sur nos listes électorales.» Elle s'est engagée, tant qu'elle est présidente, à ne jamais présenter de candidats extérieurs à l'UCP. Autre facteur invoqué : la dernière loi électorale taillée sur mesure pour les grands partis, au détriment de la grande majorité des autres formations politiques. La barre des 4% exigés pour prendre part aux législatives et aux locales est pour l'heure une barrière infranchissable pour l'UCP.