L'Union pour le changement et le progrès (UCP) est le nouveau parti politique qui vient intégrer la scène nationale après avoir obtenu son agrément le 19 mars dernier. Mme Zoubida Assoul a été élue présidente de cette formation qui a tenu son congrès constitutif en septembre 2012. L'UCP se veut un parti « républicain » dans son fondement, « centriste » dans son positionnement par rapport aux courants dominants, « avant-gardiste » dans ses idées, a déclaré, hier à Alger, Mme Assoul. Il compte proposer une vision sur les cinquante prochaines années. En premier lieu, il faudrait, selon Mme Assoul, « réhabiliter le citoyen algérien ». Cela doit passer « par le bannissement des entraves et barrières de tous ordres et de toutes natures ayant jusque-là bloqué l'expression de sa quête de liberté effective, d'épanouissement, de bien-être et de justice sociale ». La présidente de l'UCP a mis l'accent sur la nécessité de revoir les mécanismes scolaires. L'action à mener sur ce plan commence par la lutte contre les « privilèges et toutes formes d'exclusion des différentes franges de la population ». « Il faut cesser de robotiser l'être humain », lâche-t-elle tout en plaidant pour le changement des mécanismes de gestion des affaires publiques. Pour elle, « il faudrait inverser la pyramide et mettre fin à la logique des décisions dictées d'en haut ». Pour ce qui est de la justice, Mme Assoul promet que les progrès qui seront réalisés dans ce secteur permettront de donner un « sens concret à la défense des droits de l'homme » dans l'objectif « d'asseoir une justice forte, intègre et indépendante ». Les magistrats, quant à eux, doivent sortir « des pressions de l'administration et de la tutelle ». La leader de l'UCP a également plaidé pour le « respect » de l'opinion citoyenne et la mise en place d'un nouveau système de gouvernance qui encouragerait l'émergence des compétences. Par ailleurs, Mme Assoul se dit favorable à un mandat présidentiel de cinq ans renouvelable une seule fois, en soulignant que le candidat sortant se doit de présenter son bilan de gestion. Une demande qu'elle a élevée en règle de fonctionnement au sein de son parti. Ainsi, elle affirme qu'avant d'être élue présidente de l'UCP, elle avait proposé d'accorder au leader du parti un mandat renouvelable une seule fois. Ce qui a été fixé par les instances du parti à cinq ans renouvelable une seule fois. Au plan économique, Mme Assoul a affirmé que la prise en charge du chômage se doit d'être nationale et non régional. Selon elle, le sud a ses « spécificités mais n'a pas de problèmes spécifiques ».