Une purge semble s'opérer à la tête des différentes fédérations sportives, avec la succession des rejets des candidatures des différents présidents ayant postulé pour un nouveau mandat à la tête de leurs fédérations respectives. C'est ainsi que le président sortant de la Fédération algérienne de tir sportif (FATS), Rabah Bouzid, et celui de la Fédération algérienne de judo, Messaoud Mati, n'ont pas pu se présenter à leur propre succession, à l'occasion des assemblées générales électives de leur fédération sportive prévues dans les jours à venir. Postulant chacun pour un second mandat, Mati et Bouzid ont dû revoir leurs ambitions. Lors des assemblées générales ordinaires des Fédérations de tir sportif et de judo, qui se sont tenues il y a quelques jours, où les bilans moral et financier de l'année 2016, ainsi que du mandat olympique 2013-2016 avaient été pourtant adoptés à l'unanimité par les membres des AG des deux Fédérations, les deux hommes avaient affiché leur intention de se présenter pour un second mandat, avant de se voir forcés non seulement à retirer leurs candidatures, mais aussi à démissionner de leur poste à la tête de leurs Fédérations respectives. Ainsi, après la Fédération de cyclisme et le rejet de la candidature du président Rachid Fezouine, c'est au tour des présidents des Fédérations de tir sportif et de judo de subir pratiquement le même sort, même si le motif invoqué est totalement différent, puisque pour Rachid Fezouine la situation est plus complexe avec, entre autres griefs, les poursuites judiciaires engagées à son encontre et dont le MJS s'est constitué partie civile. Pour Rabah Bouzid et Messaoud Mati et même si on avance çà et là qu'on leur reproche d'avoir raté les objectifs pour lesquels ils ont été élus en 2013, c'est pour une tout autre raison qu'ils ont été éjectés, en étant sommés de déposer leur démission. Selon certaines indiscrétions, c'est leur gestion à la tête de leur Fédération qui est mise en cause et, toujours selon notre source, les deux hommes encourent même des poursuites en justice s'ils maintenaient leur candidature. Trois président sortant déjà «éjectés» et la purge, à en croire les échos parvenant du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), devrait se poursuivre au cours des jours à venir avec le déroulement des différentes AG ordinaires. Des Fédérations et pas des moindres sont d'ailleurs dans le collimateur du MJS, dont les services ont été instruits par le ministre d'évaluer minutieusement les plans financier et administratif des Fédérations sportives, mais aussi, à la base, des contrats d'objectifs signés par les responsables des Fédérations pour le mandat olympique qui vient de s'achever. En résumé, d'autres têtes vont tomber.