Le 15 février prochain, Anima Invest Network, lancera à la Villa Méditerranée de Marseille, le projet DiafrikInvest qui a pour ambition de mobiliser les diasporas pour le développement économique de pays africains. Coordonné par Anima Invest Network, le projet est financé par l'Union européenne pour un montant de 2millions d'euros, dans le cadre d'un consortium constitué de six partenaires. Il projet consiste à accélérer et accompagner la mobilisation des talents expatriés pour le développement économique du Maroc, du Sénégal et de la Tunisie. L'initiative concerne une quarantaine d'opérations à destination des entrepreneurs locaux et de la diaspora, des business angels et des institutions seront réalisées pendant 3 ans, dans ces trois pays africains. Selon un communiqué d'Anima, consuls des pays concernés, représentants du ministère des Affaires étrangères et du Développement international ainsi que de la Ville de Marseille et de la Région Provence Alpes Côte d'Azur participeront à l'événement. 45 hauts potentiels, 50 réseaux et 50 entrepreneurs des diasporas seront identifiés en Europe et au Maghreb dans les secteurs prioritaires pour le développement de leurs pays d'origine tels que l'environnement, les technologies vertes, la santé, l'éducation et l'agroalimentaire (enquête, entretien, session d'informations, focus groupe, mise en place d'une offre de services Diaspora Welcome Package, ateliers...). En effet, 120 porteurs de projets des diasporas marocaine, sénégalaise et tunisienne bénéficieront d'un accompagnement personnalisé au début de leur parcours de création d'entreprise dans leur pays d'origine (voyages de prospection, forums d'affaires pour investisseurs et entrepreneurs, mentoring des entrepreneurs locaux par des hauts potentiels de la diaspora...) Le renforcement de l'investissement productif notamment via des véhicules financiers adaptés aux modes d'engagement de la diaspora, se fera , selon la même source, après sélection et promotion de projets sur une plateforme de crowdfunding ciblant des investisseurs des différentes diasporas pour les amener vers le financement, formation des entrepreneurs au pitching de projet en prévision de leur participation à des « Investment academies » au cours desquelles ils rencontreront en Afrique et en Europe des investisseurs et Business Angels. ANIMA coordonne le projet dans le cadre d'un consortium constitué de six partenaires : l'Agence pour la Coopération Internationale et le développement local en Méditerranée (ACIM), l'Association pour le Développement de l'Enseignement et des Recherches (ADER) Méditerranée ; Start-up Maroc ; la Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie (CONECT) ; le Centre des jeunes dirigeants du Sénégal (CJD Sénégal) et AM BE KOUN. L'Agence Marocaine de Développement des Investissements (AMDI) est également associée au projet. Bien évidemment, l'Algérie n'y figure pas. Et aller comprendre pourquoi. Notre pays est-il en avance sur ses voisins à tel point qu'il n'a pas besoins des échanges et de l'apport en développement et en expertise que peut générer ce cadre. Les responsables algériens n'ont pourtant pas manqué, à l'occasion de la tribune que leur avait offerte la dernière édition de la semaine économique de la Méditerranée, de montrer leur disponibilité à œuvrer pour l'encouragement de l'investissement de la diaspora algérienne dans le pays d'origine et la facilitation des investissements étrangers. Mais tout compte fait, il est difficile de joindre l'acte à la parole.