Les syndicalistes de l'activité Aval et des représentants des filiales de Sonatrach ont organisé hier un sit-in devant le siège de la direction des ressources humaines (Aïn El Bya, daïra de Bethioua) pour protester contre la non-prise en compte de la teneur de la revendication liée à l'augmentation des salaires des travailleurs, 12% proposés contre 30% demandés. Cette décision a été prise la veille par les coordinations syndicales AVAL et LQS suite, est-il précisé dans une déclaration rendue publique avant-hier, à l'échec des négociations entre le syndicat national de Sonatrach et la direction générale lors de la réunion de la commission de convention tenue le 11 novembre. « Les 12% proposés représentent une provocation pour les travailleurs », indique Arab Mourad de l'union territoriale d'Arzew, contacté par téléphone, estimant qu'« en réalité, les responsables veulent coûte que coûte faire passer le projet de loi relatif aux hydrocarbures ». « Si on devait tenir compte des indicateurs économiques, nous pourrions même être payés en dollars, mais nous ne revendiquons que nos droits car nous, nous ne sommes pas des Saoudiens, nous sommes des Algériens », ajoute le cadre syndical, qui pense également que cette situation favorise la fuite des cadres vers les nombreuses sociétés étrangères implantées en Algérie. Cet aspect figure dans la même déclaration où il est spécifié que « cette position est en déphasage total avec la nouvelle réalité économique caractérisée par l'implantation de nombreuses sociétés pétrolières internationales qui ne lésinent sur aucun moyen financier pour s'attirer les compétence de l'entreprise ». Aussi, dans une lettre adressée au PDG de l'entreprise retraçant les étapes des négociations liées à la revendication salariale, le syndicat national, « après plusieurs séances de négociations, s'interroge sur les raisons qui poussent la direction générale à ne pas tendre la main à ses travailleurs qui nourrissent aujourd'hui un profond sentiment de frustration dont l'incompréhension affichée à leur égard ne favorise nullement l'apaisement ». A ce propos, dès samedi prochain, la suite à donner à ce bras de fer sera soumise aux travailleurs par le biais d'assemblées générales qui seront organisées dans les complexes GL1Z, GL1K, GL4Z, etc. et où le recours à la grève n'est pas exclu.