Le tout nouveau siège de Sonatrach-Aval à Oran, a été le lieu, hier, d'un rassemblement de jeunes chômeurs venus des daïras d'Arzew, de Bethioua… pour y réclamer un poste d'emploi ou pour le moins une réponse à leurs dizaines de dossiers de demande d'embauche restées lettre morte. Sur place, en effet, ils étaient plus d'une cinquantaine à faire le pied de grue devant les grilles du siège Aval face à des agents de sécurité qui avaient fermé toutes les grilles. Venus par petits groupes, tôt le matin, parce qu'ils avaient encore appris que le ministre de l'Energie se trouvait à Oran, ces derniers escomptaient bien le rencontrer. Ils l'auront manqué d'une journée. M. Chakib Khelil ayant effectué sa visite d'inspection samedi dernier. Bien décidés à ne pas quitter les lieux avant d'obtenir une entrevue avec les responsables de l'activité Aval, ces manifestants, la plupart ne dépassant pas la trentaine, entendent dénoncer la politique de recrutement de Sonatrach “opaque” et basée sur les réseaux de connaissances. D'autres affirment avoir des diplômes, des formations de soudeurs, de chaudronniers et tous postulent ne seraient-ce que pour un poste d'agent de sécurité. Certains affirment encore en être à 10 dossiers de demandes d'emploi déposés à la direction de Sonatrach. Au siège de la direction de Sonatrach-Aval, aucun interlocuteur ne s'est présenté à nous en dépit de nos sollicitations. Par le passé, de tels regroupements se sont déjà produits au niveau de la zone d'Arzew et à Aïn El-Bya et à chaque fois les cadres dirigeants de la société nationale ont rejeté ces accusations infondées et “populistes” de copinage dans le recrutement. Pourtant, sur certains sites en chantier et visités la veille par le ministre, beaucoup de travailleurs, en effet, venaient d'autres wilayas. Qui plus est, tout récemment, l'Office national des statistiques a révélé les résultats d'une enquête qui a montré que les moyens les plus utilisés pour trouver un emploi sont les relations personnelles et familiales. Dans ce cadre, 40,6% des personnes ont avoué avoir obtenu l'emploi qu'ils occupent grâce à ces types de réseaux et de moyens. La veille, le ministre de l'Energie et des Mines avait pourtant, lors de son point de presse, évoqué les besoins de main-d'œuvre. Djamila L.