Les lycéens de la commune de Zelamta, à 45 km de Mascara, ont refusé, mercredi dernier, de prendre place à bord des bus du transport scolaire pour rejoindre, comme à l'accoutumée, leur lycée, Attalah Habib, situé au chef-lieu de la commune de Hachem. Les lycéens de cette localité rurale se sont rassemblés devant le siège de la mairie, sous les regards des gendarmes antiémeute appelés en renfort, pour manifester pacifiquement contre «les conditions déplorables du transport scolaire». Selon diverses sources, la commune de Zelamta ne compte dans son parc roulant que 6 autobus destinés au ramassage scolaire. La quasi-majorité d'entre eux sont dans un état lamentable. A cause des pannes récurrentes des bus, seuls 3 ou 4 autobus assurent chaque jour le transport, dans des conditions qui ne peuvent être décrites, de 400 lycéennes et lycéens environ vers leur lycée à Hachem. «Les bus sont souvent surchargés. Le nombre de lycéens dans chaque bus dépasse, chaque jour, les 60. C'est injuste de parcourir plus de 25 km aller-retour dans des conditions pareilles. En plus, nos enfants arrivent souvent en retard en cours», nous relate un parent d'élève. Les conditions déplorables dans lesquelles sont transportés les lycéens ont encouragé le phénomène de la déperdition scolaire dans la localité de Zelamta et autres douars limitrophes. Contacté par téléphone, le maire de Zelamta, Azaïz Mohamed, a refusé de nous parler. Le 24 mars 2013, les lycéens et leurs parents ont fermé à la circulation le tronçon de la RN14 pour revendiquer la réalisation d'un lycée dans leur localité. Depuis cette date et en dépit des engagements des autorités locales, cet établissement n'a jamais vu le jour, abandonnant ainsi des centaines de lycéens à leur triste sort.