Le cinéaste algérien Jean Pierre Lledo donnera demain une conférence de presse à la salle répertoire d'Oran de la cinémathèque algérienne, à l'occasion de l'inauguration de sa trilogie consacrée à la mémoire. Le premier opus de cette saga concerne son film « le rêve algérien », un long métrage documentaire retraçant le parcours de Henry Alleg, d'origine anglaise installé en Algérie et qui a consacré sa vie à la défense des classes laborieuses, notamment avec la fondation du titre Alger Républicain, un véritable organe de presse militant. Parmi ses compagnons de route, d'autres figures algériennes comme Abdelhamid Benzine qui a lui aussi connu les affres des camps de concentration, dénoncé la torture et, après l'indépendance, n'a pas marchandé ses nobles idées de progrès et d'émancipation de la clase ouvrière et, par extension, de tout le peuple Algérien. Ce film réalisé en 2003, devant être projeté dans l'après midi, sera suivi d'un débat par le réalisateur qui aura l'occasion de s'exprimer sur les autres films réalisés dans le même esprit et donnant la parole, entre autres, à des personnes moins connues mais qui ont chacun de son côté, pour les pieds-noirs, refusé la fatalité et choisi de rester en Algérie, conformément à l'esprit de l'appel du premier novembre et des accords d'Evian. Le second film prévu pour la semaine d'après, s'intitule « Algérie, Mes Fantômes » et le dernier, réalisé en 1994, « Chroniques Algériennes ». Cette activité qui est organisée à l'initiative de FARD (Femmes Algériennes revendiquant leurs droits), qui célèbre par la même occasion sa 10ème année d'existence, a également prévu une exposition portant sur l'écrivain intellectuel algérien Kateb Yacine.