Tayeb Zitouni conduira très probablement la liste RND pour les prochaines législatives à Oran. Personnalité consensuelle, le ministre des Moudjahidine a déjà eu à assumer la fonction de maire d'Oran entre 1997 et 2002. Pour ses colistiers, plusieurs noms ont été avancés, dont Mohamed Mebarki, ministre de la Formation professionnelle, mais aussi Nabil Louhibi, l'actuel responsable de la communication du parti à Oran. Et comme le parti de Ouyahia fait de la parité hommes-femmes son cheval de bataille, le nom de Ratiba Ayad a également été avancé et risque de s'insérer au milieu de ce peloton de tête pour prétendre à un second mandat à l'APN. Ceci dit, la fièvre des candidatures caractérise surtout le FLN avec plus de 330 dossiers déposés à Oran. Ils ont déjà été transmis à la direction du parti et la réponse ne sera donnée que d'ici une vingtaine de jours. «Aucun ministre n'a déposé son dossier à Oran», tranche Mohamed d'El Kerma, un des membres de la commission de wilaya chargée de recueillir les dossiers de candidatures. Mais ce cadre du parti n'écarte pas des candidatures ministérielles car, contrairement à ce qui a été avancé au départ, sous certaines conditions, des candidatures de personnalités nationales peuvent passer directement par la direction. Le nom du ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, qui a occupé la fonction de wali à Oran, a ainsi circulé, mais il semble d'ores et déjà que sa candidature n'est pas souhaitée par la base militante du FLN. On ignore par contre tout de Mustapha Rahal, un nom avancé également et qui, lui aussi, n'est pas passé par la case «kasma» à Oran. Le suspense reste donc entier. De son côté, le parti de Louisa Hanoune n'a pas encore tranché sur le cas des 70 dossiers transmis à partir d'Oran. Selon Mohamed Touhami, député, il faudra attendre une dizaine de jours. Le PT fait parti du trio gagnant à Oran, mais il reste habituellement serein lors de ces rendez-vous et le choix des candidats ne suscite généralement pas la polémique. Parmi les outsiders, le FNL, fondé par Mohamed Zerrouki, compte bien participer en force à ces joutes électorales. «Je ne sais pas comment la situation va évoluer, mais il n'y a que 20% de chance pour que je me présente en tête de liste», indique-t-il pour mettre en avant l'idée de privilégier les jeunes et les sympathisants du parti. Une manière pour lui de bousculer certaines habitudes qui ont la peau dure.