La gestion de l'université de Tizi Ouzou semble de plus en plus difficile, surtout avec un nombre qui dépasse, aujourd'hui, 60 000 étudiants ? Oui, avec un nombre d'étudiants qui dépasse 60 000 et celui d'enseignants et de fonctionnaires qui avoisine les 5000, la décentralisation de la gestion est inéluctable, surtout lorsqu'on sait que les campus sont éparpillés, ce qui provoque, parfois, un problème d'organisation. C'est pour cela, d'ailleurs, que nous avons pensé designer des coordinateurs de campus pour faciliter la gestion de l'UMMTO. Qu'en est-il du projet de création d'une deuxième université à Tizi Ouzou ? Le projet de scinder l'UMMTO en deux universités n'est pas une priorité. Le jour où le projet sera à l'ordre du jour, tous les acteurs de l'UMMTO (syndicats d'enseignants et travailleurs ainsi que les structures pédagogiques et scientifiques) seront informés et concertés avant la sa concrétisation. Pouvez-vous nous parler des perspectives de l'UMMTO allant dans le sens de son ouverture vers le secteur socioéconomique local ? Il est indispensable que l'UMMTO participe au développement socio-économique local. L'université Mouloud Mammeri est un haut lieu de savoir et de formation de compétences qui doit participer et décider de l'avenir de la wilaya de Tizi Ouzou. Dans un premier temps, nous avons préparé une convention détaillée qui sera signée prochainement avec les chefs d'entreprise que nous mettrons en contact avec nos laboratoires. Nous avons prévu d'organiser des journées portes ouvertes sur les laboratoires de recherche afin de déterminer nos offres de prestations et permettre aux entreprises de nous exprimer leurs besoins. Je veux aussi parler de la valorisation des travaux de recherche effectués au sein de notre université. Il y a des thèses dans tous les domaines que des acteurs du développement ignorent, alors qu'ils peuvent faire l'économie des études coûteuses. Nous allons aussi travailler avec les différentes directions de wilaya. Au début de l'année universitaire, 17 000 étudiants étaient sans chambre ni bourse, pouvez-vous nous expliquer les raisons de ce retard ? Je peux vous dire qu'il s'agit d'un retard enregistré beaucoup plus sur le plan administratif. Comme vous le savez, en raison des perturbations pédagogiques qu'ont connues certaines facultés de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, l'année dernière, nous avons été obligés de terminer les cours et les examens jusqu'à décembre dans quelques départements. Donc, cela avait provoqué des retards au niveau des services des œuvres universitaire pour l'attribution des chambres. Je dois préciser aussi que le nouveau certificat de scolarité est nécessaire pour le dossier de chambre et de bourse. Et les étudiants, qui n'avaient pas terminé l'année avant la rentrée, ne pouvaient pas se faire délivrer un certificat de scolarité. Mais après, la situation est rentrée dans l'ordre et, actuellement, aucun étudiant n'est sans chambre.