Environ 2000 terroristes sont encore présents dans Mossoul, a indiqué, hier, un responsable des Renseignements américains.‹ L'offensive des forces irakiennes pour reprendre à l'organisation terroriste autoproclamée Etat islamique (Daech/EI) la partie ouest de Mossoul entre aujourd'hui dans sa troisième journée, après la reconquête de positions au sud de la ville. L'offensive pour reconquérir la ville, contrôlée par Daech depuis deux ans et demi, a commencé, il y a 4 mois. Depuis quelques semaines, les combats s'étaient calmés avec l'annonce du contrôle de l'intégralité de la rive est de Mossoul. L'avancée sera plus complexe une fois dans la zone urbaine. Environ 2000 terroristes sont encore présents dans Mossoul, a indiqué hier un responsable des Renseignements américains. «Il en reste quelque 2000», a déclaré ce responsable sous le couvert de l'anonymat à des journalistes lors de la visite à Baghdad du secrétaire américain à la Défense, Jim Mattis. Le nombre de terroristes présents à Mossoul avait été estimé entre 5000 et 7000 par la coalition internationale sous commandement américain avant le lancement de l'offensive pour la reconquête de Mossoul, le 17 octobre. Sans donner de chiffres, la coalition assure que les quatre mois de campagne militaire ont fait de nombreuses victimes dans les rangs de l'EI. Les forces progouvernementales ont, signale-t-on, déjà repris dimanche aux terroristes une quinzaine de villages dans une zone désertique au sud de Mossoul, sur le chemin menant à l'aéroport, selon des commandants sur place. La conquête de cet aéroport, qui ne fonctionne plus, et d'une ancienne base militaire adjacente ouvrirait la voie à un assaut sur la périphérie sud-ouest de Mossoul, à proximité des rives du Tigre, le fleuve qui coupe en deux cette ville qui avait été conquise par l'EI en juin 2014. Les terroristes ont établi une ligne de défense renforcée au nord de cet aéroport. Elle protège notamment la vieille ville, au cœur de Mossoul, une zone densément construite, où les véhicules blindés de l'armée irakienne auront du mal à se déplacer. C'est le Premier ministre irakien, Haider Al Abadi, qui avait donné dimanche le signal pour «libérer» la partie occidentale, 26 jours après la reprise «totale» de l'est de Mossoul, dans le cadre d'une opération de grande envergure lancée le 17 octobre. En chassant l'EI de Mossoul, Baghdad espère porter un coup fatal au groupe Daech qui avait proclamé en 2014 un «califat» à cheval sur l'Irak et la Syrie. Les organisations humanitaires s'inquiètent du sort de plus de 700 000 civils qui seraient toujours à l'intérieur de la partie ouest de Mossoul, dont 350 000 enfants. Pour l'heure, aucune infrastructure humanitaire n'a été construite au sud-ouest de cette ville. La majorité des civils devra tenter d'éviter les combats tout en restant dans la ville. Assiégés depuis des semaines, les quelque 750 000 habitants de l'ouest de Mossoul vivent dans des conditions difficiles : pénuries d'eau et d'électricité, manque de nourriture et hausse des prix.