Le tribunal criminel de Guelma a rendu, dimanche dernier, son verdict dans une affaire de meurtre avec préméditation sur la personne du chef de daïra de Bouchegouf. Le meurtrier, un agent de police, écope de la perpétuité. Cette affaire avait secoué en 2013 le corps de la police de Bouchegouf. Une affaire dont les principaux accusés sont un couple d'agents de police exerçant dans la même sûreté que la victime, qui n'est autre que le chef de sûreté de daïra. En effet, le mari A. A., âgé de 32 ans, le jour des faits, est accusé de meurtre avec préméditation et détention d'une arme de première catégorie sans autorisation, alors que sa femme B. Z., également policière, est accusée d'avoir abandonné son arme de service et ses munitions à autrui, c'est-à-dire son mari. Les faits, selon l'acte d'accusation, remontent au 23 novembre 2013, lorsque l'accusé (A. A.), vers 19h, en compagnie du chef de sûreté à bord du véhicule de ce dernier a, suite à une altercation, ouvert le feu, tirant plusieurs balles, le blessant grièvement au visage, à l'épaule et au ventre. «Le forfait commis, l'accusé a eu le temps de rentrer chez lui, de laver son linge et de remettre l'arme de service de sa femme à sa place et de dissimuler le reste des cartouches dans les toilettes !» diront dans leur plaidoirie les avocats de la partie civile. «Ce policier a 18 ans de service. C'est une victime du terrorisme. Il a reçu 8 balles et a vu sa première femme mourir devant ses yeux. Aujourd'hui, il comparaît devant vous parce qu'il a lavé son honneur. Sa femme avait une relation avec la victime comme le prouvent les nombreux appels téléphoniques sur son portable personnel», répliqueront les avocats de la défense. Dans son réquisitoire, le procureur demande la peine capitale pour le mari et 10 ans de prison ferme pour sa femme. Le principal accusé écope de la perpétuité en bénéficiant des circonstances atténuantes. Sa femme est acquittée.