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«Il est temps que le Maghreb des livres donne plus de place à la littérature amazighe»
Brahim Tazaghart. Editeur et auteur en tamazight
Publié dans El Watan le 22 - 02 - 2017


Que représente pour vous le Maghreb des livres ?
Le Maghreb des livres est un instant de rencontres et d'échanges littéraires entre les cultures et les langues pratiquées dans les deux rives de la Méditerranée. Je crois que ce Salon a surtout la spécificité de mettre la production maghrébine en réseau, chose qui est très rare. Il y a évidemment le Salon du livre d'Alger, mais ce n'est pas aussi thématisé et aussi précis. Là, nous sommes au cœur de la littérature typiquement maghrébine. Celle d'auteurs maghrébins, expatriés ou toujours installés dans leur pays d'origine, et d'écrivains francophones qui s'intéressent à des thématiques maghrébines.
Quel regard portez-vous sur ce Salon en tant qu'éditeur et auteur en tamazight ?
Je pense que c'est une fenêtre sur l'autre, sur l'universel. Il ne faut pas oublier que Paris est l'une des capitales culturelles du monde. C'est une opportunité pour tamazight, d'autant plus que cette langue a besoin de confirmation et de reconnaissance. Ce genre de rencontres fait partie du processus de reconnaissance des langues et des cultures comme les nôtres.
Comment jugez-vous la place donnée à la littérature amazighe dans l'édition de cette année dédiée à l'Algérie ?
Je crois que sa présence est surtout un premier pas symbolique. C'est le début de la déconstruction d'une vision qui a jusque-là écrasé toutes sortes de pluralités culturelles et linguistiques au Maghreb, celle de l'orientalisme. Cette vision dépassée nous impose à ce que la rive sud de la Méditerranée ne soit représentée que par la langue arabe. Nous sommes les otages d'une vision et d'un regard que les autres ont de nous. Nous devons donc faire nous-mêmes ce travail de déconstruction. Cela passe par la production littéraire et des débats publics.
D'ailleurs, l'association Coup de soleil sera interpellée pour inclure à l'avenir tamazight dans les débats et les tables rondes. La littérature amazighe, ce n'est pas juste venir signer un livre, mais aussi le débat et l'interaction avec les autres formes de production littéraire du Maghreb.
Aujourd'hui, par exemple, il y avait un débat sur la littérature algérienne, en présence d'auteurs arabophones et francophones, mais aucun amazighophone. Il faut sortir de cette bipolarité qui exclut tamazight, pourtant langue ancestrale de tout le Maghreb, surtout qu'il y a une bonne production amazighe en termes de qualité et de quantité, dans tous les genres de l'écriture (poèmes, récits, romans, etc.). Il est temps que la Maghreb des livres donne plus de place à la littérature amazighe, dans les débats, les Cafés-littéraires et dans toutes ces rencontres qu'on organise en parallèle à l'exposition-vente.


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