Des dizaines d'arbres, des platanes bordant le boulevard Omar Lounes (ex-Flandre), sis à Bologhine, sont dans un état de décrépitude avancée à cause d'une absence criante d'entretien et de traitement approprié. Il n'est pas exagéré d'avancer que la vie de nombre d'individus de cette flore qui, autrefois, enjolivaient cette artère qui délimite Bab El Oued et Bologhine, est tourmentée. Aussi, l'Edeval, Epic chargé d'être au chevet de ces êtres vivants, semble aux abonnés absents. «L'opération de mise en terre, il y a trois ans, de jeunes plants, le long de ce boulevard qui s'étire sur 600 mètres, n'a pas donné ses ‘‘fruits'', car les services dudit établissement de wilaya n'ont pas jugé utile d'être aux petits soins de ce végétal, voire l'aider à se régénérer», disent, outrés, des riverains, soulignant, par ailleurs, qu'à «chaque fois que des plants de cette espèce sont mis en terre, ceux-ci sont aussitôt abandonnés (sevrés, ndlr) et sans arrosage». Résultat des courses, certains individus flétrissent, tandis que d'autres ne tardent pas à rendre l'âme, suite à leur dessèchement, causé «par le chancre, un champignon nommé ceratocystis platani, qui affecte le platane», selon un biologiste. Dans la foulée, il n'est pas superflu également de relever que beaucoup d'arbres dans notre milieu urbain sont souffreteux, deviennent rachitiques, car leurs racines se trouvent prisonnières du bitume et, parfois, de béton, que balancent sans sourciller, les entreprises de voirie. A croire qu'un traitement adéquat de ce végétal est synonyme de corvée pour les gestionnaires de la ville. Cela, sans compter les arbres d'ornement bordant certaines allées, qui sont fauchés sans que les gestionnaires de la cité daignent les remplacer. Toujours dans le registre de la flore, la couvertre végétale dans notre milieu urbain demeure timide, et les initiatives prises par les collectivités locales en matière de (re) boisement ne donnent pas les résultats escomptés. Ailleurs, sous d'autres cieux, les espaces publics sont enjolivés par des arbres d'ornement, qui sont préservés des déprédations multiples et le pourcentage de couverture végétale dans la cité atteint parfois les 30%, à l'image de la capitale Beijing, alors que nos mégalopoles souffrent pratiquement de calvitie. Nos édiles, eux, ne semblent pas emballés de rendre verdoyante la géographie qu'ils gèrent, encore moins l'organisation de floralies, au moment où certaines associations écologiques butent sur des problèmes de logistique et de moyens de nature à sensibiliser les enfants, à l'image de l'association Emeraude. Il nous vient à l'esprit cet axiome grec aussi populaire que plein de bon sens: ‘‘Si on arrache une plante, on dérange une étoile''. C'est dire toute la teneur philosophique que suppose cette pensée, ou en termes plus clairs, l'osmose qui existe entre ciel et terre.