Devant cette réticence, la direction de la Santé, par le biais de son chef de service de la prévention, a affirmé que ces craintes ne sont pas fondées et que le vaccin, utilisé dans plus de 130 pays du monde, ne présente aucun risque pour la santé des enfants. «Même avant son introduction dans le calendrier vaccinal, ce vaccin qui coûte, par exemple, 150 euros dans les pharmacies en France, était difficilement acquis pour être administré aux femmes en âge de procréation et aux femmes enceintes sur recommandation de certains médecins». Le calendrier national de vaccination a vu l'introduction simultanée de quatre nouveaux vaccins contre la poliomyélite, la rubéole, les oreillons et le pneumocoque. La rubéole est une infection virale aiguë contagieuse, généralement bénigne chez l'enfant, mais elle a de graves conséquences chez la femme enceinte. «Si vous hésitez encore à faire vacciner votre enfant, sachez que les risques sont particulièrement lourds s'il contamine une femme enceinte. Lorsque la maladie est contractée durant les trois premiers mois de la grossesse, de nombreux organes peuvent être atteints avec des risques de malformations cardiaques, oculaires ou auditives graves ou encore neurologiques. Durant le premier mois de grossesse, les risques de malformations pour l'enfant sont majeurs. Un enfant non vacciné peut contaminer sa mère enceinte, sa sœur en âge de procréation, une cousine, une voisine, l'enseignante», a expliqué le même responsable. Et d'ajouter que «les manifestations post-vaccinales indésirables sont généralement bénignes : douleurs et rougeurs au point d'injection, légère fièvre et douleurs musculaires». La vaccination demeure une priorité de santé publique et le programme élargi de vaccination, du fait de l'adhésion de la population et des professionnels de santé, a permis d'éliminer et/ou d'éradiquer la plupart des maladies transmissibles et mortelles de l'enfant. Pour le bon déroulement de cette nouvelle campagne, 85 médecins et 141 infirmiers ont été mobilisés.