Non encore inaugurée officiellement, la pénétrante autoroutière, qui relie Béjaïa à Ahnif (Bouira), a enregistré sa première fermeture à la circulation automobile, avant-hier, par des villageois, remontés contre l'absence d'un échangeur donnant accès vers la nouvelle infrastructure et qui permettra de désenclaver leur localité. Sans la réalisation de cet échangeur, les automobilistes, qui ont d'ores et déjà commencé à emprunter cette voie, seront contraints de contourner par Akbou (Taharacht) ou aller jusqu'à la lisière entre les wilaya de Bouira et Béjaïa, pour rejoindre la pénétrante. Ainsi, les villageois de trois communes de la wilaya de Béjaïa, à savoir Aït R'zine, Ighil Ali et Boudjelil, entendent retarder la livraison de la première tranche (Akbou-Ahnif) de cette pénétrante autoroutière, qui est prévue pour demain par le ministre des Transports et des Travaux publics. Dans le PV de réunion qui a regroupé les représentants desdites localités, dont nous détenons une copie, les signataires exigent «la réalisation d'un échangeur donnant accès à l'autoroute au lieudit Aftis». A cet effet, une première action, qui consiste en la fermeture de la pénétrante au lieudit Sebiin Cheikh, a été organisée avant-hier. La seconde action, de même nature, aura lieu demain, selon les protestataires. Le choix de cette date n'est pas fortuit. En effet, celle-ci coïncide avec la visite du ministre des Transports et des Travaux publics, Boujemaâ Talaï, dans la wilaya de Béjaïa, qui procédera, entre autres, à la mise en service du premier tronçon de la pénétrante autoroutière reliant Béjaia à Ahnif sur 42 km, au niveau d'Amalou. Ce dernier sera forcément confronté, demain, aux attentes de la population locale, qui souhaite avoir des réponses à ses préoccupations. Par ailleurs, aucune date n'a été avancée par l'administration pour la mise en service de la deuxième moitié, qui est en cours de réalisation, de ce programme qui reliera le port de Béjaïa à Akbou sur plus de 50 kilomètres.