Sur les 58 dossiers de candidature retirés auprès de la Drag, seuls 19 partis et 4 indépendants ont réussi à constituer leurs listes. L'écueil des signatures a finalement pesé très lourd lors de la constitution des listes chez les «petits partis» et certains indépendants. Dans la wilaya de Boumerdès, sur les 58 dossiers de candidature retirés auprès de la Direction de la réglementation et des affaires générales (Drag), seuls 19 partis et 4 indépendants ont réussi à constituer leurs listes. Contrairement aux élections précédentes, la confection de ces dernières a fait, certes, beaucoup de déçus. Au FLN, finalement ce n'est pas l'ex-ministre des Télécoms, M. Benhamadi, qui drivera la liste, mais Sadek Zougari, un médecin de Khemis El Kechana. Ce dernier est suivi de Amar Gherbi, Aït Ahmed Faiza et notre confrère du journal Liberté, Hamoud Ibaouni. C'est la première fois que la liste de l'ex-parti unique est constituée de nouvelles figures. Chose qui n'a pas plu aux caciques du parti, notamment les trois députés sortants qui n'ont pas manqué de déposer leurs candidatures pour rempiler. Le RCD a jeté son dévolu sur le chef du bureau régional, Ahcène Mzir, un ingénieur de formation qui ne s'est jamais présenté aux élections. En matière d'alternance et de renouvellement du personnel politique, ce sont le RND et le FFS qui ont donné le mauvais exemple. Le premier a choisi M. Dramchini, ancien sénateur et Mme Mikaref, députée sortante, respectivement aux 1re et 2e places. Alors que le FFS a reconduit Ali Laskri en première position, suivi de Khaled Mokrani, un des vétérans du parti qui a déjà essuyé un échec cinglant lors des sénatoriales de 2012 et de 2015. Le PT, lui, sera représenté par Alem Slimane, l'actuel maire de la commune d'Aït Mahmoud (Tizi Ouzou). Le parti El Mostakbel a, comme tête de liste, Mohamed Gaceb. L'alliance nouée entre les trois partis islamistes (El Bina, El Nahdha et le FJD) ont opté pour l'ancien président de l'APC de Bordj Menaïel, Karim Gabour. La liste de leurs frères ennemis, concoctée par le MSP et le FC de Menasra, sera drivée par Saïd Zouar. Le TAJ a choisi Mohamed Djamâa alors que le PLJ a opté pour un transfuge du FFS, Madani Medagh. Le MPA a choisi, comme en 2012, M. Rekas, un ancien député RND. Le FNA sera représenté par Mohamed Bournissa. La Drag aura 10 jours pour étudier les listes de candidature et vérifier leur conformité, selon les articles 3 et 92 de la loi électorale. En cas de rejet d'un ou de plusieurs candidats, ces derniers peuvent présenter un recours auprès de la justice ou compléter leurs dossiers. En 2012, pas moins de 50 candidatures ont été rejetées par l'administration. L'on se rappelle que certains candidats n'étaient même pas inscrits sur les listes électorales alors que d'autres n'avaient pas régularisé leur situation vis-à-vis du service national. Il faut dire que la compétition sera très rude pour les 10 sièges de député mis en jeu localement. Selon la loi, les listes qui obtiendront moins de 5% des suffrages exprimés ne seront pas admises à la répartition des sièges.