Les travaux des premières journées algéro-françaises de parasitologie et mycologie ont débuté, hier, au Palais de la culture. Quatre pathologies transmissibles ont été passées au crible par les différents spécialistes algériens et étrangers. Ces pathologies fréquentes en Algérie, telles que la leishmaniose, l'hydatidose, la toxoplasmose et les mycoses, représentent un véritable problème de santé publique, auquel les praticiens sont confrontés quotidiennement. Leur prévention reste l'unique moyen d'endiguer ces maladies endémiques, selon le docteur Hamrioui, président de la Société algérienne de parasitologie et de mycologie médicales, rappelant que ces maladies sont en état endémique en Méditerranée, particulièrement en Algérie. Selon lui, 30 000 cas de leishmaniose cutanée ont été enregistrés durant l'année 2005. « La montée des rongeurs sauvages du Sud vers le Nord a provoqué le pic endémique qui a été constaté lors de cette année. L'insecte vecteur est le phlébotome femelle transmissible », a-t-il précisé. Quant à la leishmaniose viscérale, la forme mortelle, elle est signalée au nord du pays avec 500 à 600 nouveaux cas par an. Le foyer le plus actif reste, selon les spécialistes, celui de la grande Kabylie, qui regroupe à lui seul près de 50% des cas. Le traitement de ces maladies, ajoute le docteur Hamrioui, est complexe. « Non seulement le coût est très élevé, le traitement risque de provoquer des complications. La prévention reste le seul moyen contre ces maladies », a-t-il signalé. A propos de la toxoplasmose, le docteur Hamrioui a mis en garde les femmes enceintes contre cette maladie qui touche directement le fœtus. La contamination après la consommation de viande mal cuite et le contact avec les chats. Les mycoses, telles que les teignes du cuir chevelu, constituent, selon notre interlocuteur, un motif fréquent de consultation. Cette maladie touche particulièrement les enfants. Une fréquence de 33% a été constatée suite à une étude réalisée sur un échantillon de 1068 prélèvements de cheveux, sur une période de 10 ans (1995/2005) au niveau de l'Institut Pasteur. Par ailleurs, le kyste hydatique a été aussi au centre des débats. 800 cas sont déclarés chaque année. « A ce propos, la prévention doit se faire à long terme et non pas attendre l'aide pour en parler », a déclaré le docteur Hamrioui.