Le commerce informel à Bordj El Bahri a la peau dure, notamment à la cité Cosider, où des marchands informels occupent les moindres espaces attenants aux immeubles. Cette situation confère à la cité des allures de souk, où l'anarchie et l'insécurité sont devenues des phénomènes endémiques. Du côté du quartier l'Abattoir, l'accès à la cité est complètement obstrué par les étals de ces vendeurs anarchiques. Une indescriptible anarchie règne dans cette fraction de la cité, où les automobilistes peinent à se frayer un chemin pour rejoindre leur lieu d'habitation. Un commerçant exerçant dans la légalité s'est permis non seulement d'occuper le trottoir, mais a débordé sur la chaussée pour fermer carrément l'accès à la cité. Deux voitures ne peuvent pas se croiser dans cet intervalle laissé, on ne sait d'ailleurs par quel miracle, inoccupé. Un autre accès à la cité mitoyenne avec le premier est également obstrué. Des vendeurs informels y ont élu domicile durablement, empêchant de surcroît les voitures d'accéder aux aires de stationnement jouxtant les immeubles. En somme, la cité est ceinturée par ces vendeurs qui ont pignon sur rue. En plus des étals fixes, d'autres marchands occupent avec leurs camionnettes le peu d'espace qui reste vacant. Cette situation qui dure depuis des années n'a paradoxalement pas suscité de réaction de la part des autorités locales, qui continuent à fermer les yeux. «Nous avons sollicité les responsables locaux afin qu'ils interviennent et mettent un terme à notre calvaire. En vain», confie un résidant de la cité. «Nous continuons de subir au quotidien des désagréments multiples», ajoute-t-il. En effet, les habitants de la cité, particulièrement ceux du bâtiment n° 17, vivent au rythme des nuisances, les étals de fortune étant installés sous les balcons des résidants. Ces derniers sont contraints à longueur de journée d'entendre les insultes qui fusent du marché dès les premières heures du matin. S'ajoutent à cela, les ordures et les détritus laissés à même les trottoirs par les marchands. «Les services de sécurité ne font pas leur travail. Ces commerçants occupent illicitement les accès à la cité et les espaces attenant aux immeubles. C'est une situation pénalisante pour nous habitants de la cité. D'où la nécessité de déloger ces indus occupants et récupérer les espaces communs à tous les habitants», soutiennent des résidants de la cité.